Séminaire Problématiques contemporaines des migrations
Intervention en anglais
Organisé par l’Axe AMiMo de l'IFEA en collaboration avec l’Association pour les recherches sur les migrations (GAR)
“Urban-itarian” Encounters in Lebanon, Turkey, and Jordan After Displacement from Syria
Dr. Estella Carpi, University College London
Date de l'événement | 15/02/2022 6:00 pm |
Places | Illimitée |
Inscrit.e.s | 0 |
Intervention en français
Erdal Kaynar, Université de Strasbourg
Séance modérée par Denis Hermann (IFEA)
La pensée du mouvement jeune-turc fait partie des aspects les plus étudiés de l’histoire de la fin de l’Empire ottoman. Cependant, des travaux sur la pensée constitutionnaliste jeune-turque sont peu en nombre et porte la tendance d’accoler à celle-ci des interprétations rapides en forme de clichés plutôt que d’en proposer une analyse en profondeur. Cette présentation se concentrera sur les publications d’Ahmed Rıza, idéologue en chef des Jeunes Turcs, pour étudier comment une pensée constitutionnaliste se construisait à travers un nouveau langage socio-politique qui redéfinissait les fondements de l’Empire ottoman. Sans être toujours formulé en termes de théorie politique, cette pensée constitutionnaliste s’articulait à travers une nouvelle perception du monde en mouvement perpétuel dans laquelle l’état de l’Empire ottoman et le règne d’Abdülhamid II en particulier s’expliquait comme un retard à la fois temporel et politique.
Le pouvoir monarchique absolu était ainsi opposé au concept de la nation (millet) qui apparaissait comme le détenteur véritable de la souveraineté politique. Le constitutionnalisme ressortait en conséquence non seulement comme une valeur politique mais comme une nécessité civilisationnelle pour sauver l’Empire ottoman et l’inscrire dans la marche du progrès.
C’est cette nouvelle manière de donner sens à l’état de l’Empire ottoman qui rendait possible la restructuration du système politique ottoman par la révolution de 1908.
Date de l'événement | 11/01/2022 6:00 pm |
Places | Illimitée |
Inscrit.e.s | 13 |
Organisé par l’Axe AMiMo de l'IFEA en collaboration avec l’Association pour les recherches sur les migrations (GAR)
Intervention en turc
La Turquie accueille le plus grand nombre de réfugiés au monde, mais on sait peu de choses sur le statut professionnel de ces migrants au niveau national. Cette étude examine pour la première fois un riche ensemble de résultats en matière d'emploi (enquête démographique et de santé en Turquie en 2018) avec un ensemble de données contenant un échantillon représentatif des migrants syriens. En comparaison avec les réfugiés vivant dans les pays développés, le taux d'emploi des Syriens vivant en Turquie est relativement proche du taux d'emploi de la population locale. De plus, le taux d'emploi des Syriens en Turquie augmente en un temps plus court et a atteint son pic (en moins d'un an) par rapport aux réfugiés des pays développés. Le taux d'emploi salarié des immigrés syriens est inférieur de 7,1 points à celui de la population locale. En comparant les différences sociodémographiques entre les deux groupes, cette différence diminue à 4,7 points. Bien que l'écart entre la population locale et la Syrie dans le taux d'emploi des femmes soit plus élevé (16,1 points), cet écart tombe à 4,0 points lorsque les différences sociodémographiques sont maintenues constantes. Bien que les taux d'emploi soient relativement proches, la principale différence réside dans la qualité de l'emploi. Par exemple, en maintenant les différences sociodémographiques constantes, il reste une différence très élevée de 58 points de pourcentage dans le taux d'emploi formel chez les hommes. Les autres principaux résultats de l'étude sont les suivants : Par rapport aux natifs, les taux d'emploi des immigrés sont plus élevés pour les jeunes (moins de 25 ans) et plus faibles pour le principal groupe d'âge actif. La différence dans l'emploi des femmes entre la population locale et les immigrés augmente à mesure que le niveau d'éducation augmente. Enfin, à caractéristiques sociodémographiques égales, il n'y a pas de différence de taux d'emploi chez les hommes, entre les immigrés turcophones (Turkmènes) et les locaux, tandis que l'écart d'emploi entre les immigrés arabophones et kurdes et les locaux lui demeure.
Date de l'événement | 29/12/2021 6:00 pm |
Places | Illimitée |
Inscrit.e.s | 0 |
Intervention en anglais
The session will be moderated by Denis Hermann (IFEA) and Yavuz Aykan Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne)
This paper investigates how Sufis conceptualized Ottoman imperial politics and their place in it from the reign of Murad III (1574-1595) until the end of the reign of Ahmed III (1703-1730). In this period, Ottoman state institutions and state-society relations underwent significant changes, resulting ultimately in a new imperial arrangement in which power was dispersed between a greater number of players than before. In this altered social and political landscape, Islamic law became an even more important arbiter of legitimacy than previously, reshaping the Ottoman discourses on rulership as well as the boundaries of acceptable forms of Sufism. But, did these changes also spell the end of imperial mysticism?
This paper will try to answer this question by drawing on Sufi texts from a variety of genres (works of political advice, hagiographies, letters, diaries, etc.) written between the late sixteenth and early eighteenth centuries.
Légende de l'illustration: Tezakir-i Hüdayi, Süleymaniye Kütüphanesi, Fatih MS. 2572
Date de l'événement | 10/12/2021 6:00 pm |
Places | 30 |
Inscrit.e.s | 22 |
Places disponibles | 8 |
Simultaneous Turkish-English translation will be provided during the conference
Afghan migration has re-appeared on the political agenda and public media, following the takeover of Afghanistan by the Taliban in August 2021. In the contexts of Turkey and Europe, this coincided with the rise in hate discourse and anti-refugee sentiments. The hostile attitude towards in host countries did not hinder movement, as thousands of Afghans struggle to escape from the political instability in their country. In fleeing, they join the 2.2 million Afghan refugees already settled in neighboring countries.
The Afghan exodus necessitates a deeper understanding that takes into consideration both global and local perspectives. For this aim, IFEA and GAR jointly organize a half day event (in hybrid format) in order to better discuss multiple aspects of Afghan migration. Our objective is to shed light on Afghan migrants' present situation and future prospects with the participation of experts on these topics.
The event starts with a panel composed (in order of appearance) of Prof. Orhan Deniz, Dr. Sibel Karadağ and Dr. Angeliki Dimitriadi who will discuss the situation of Afghan migrants at different points of their migration journey, namely in Van, Istanbul, and Greece, respectively. It will be followed by a keynote speech by Prof. Alessandro Monsutti, who will provide a tour du monde on Afghan mobilities based on his more than two decades of research in this field.
Date de l'événement | 04/11/2021 4:30 pm |
Date de fin | 04/11/2021 8:00 pm |
Places | 50 |
Tolga Bilener (Université Galatasaray)
Situés aux deux extrémités du continent asiatique, la République de Turquie et la République populaire de Chine continuent d’approfondir leurs relations bilatérales dans plusieurs domaines, notamment en ce qui concerne les échanges économiques depuis le début du 21ème siècle. Alors qu’elle n’était qu’un partenaire marginal il y a une dizaine d’années, la Chine est désormais devenue, avec un volume commercial annuel de 26 milliards de dollars, le troisième partenaire commercial de la Turquie. Même si le déficit commercial en faveur de la Chine demeure un problème structurel, les liens économiques se développent et se diversifient. Les investissements et acquisitions chinois augmentent dans le secteur minier, dans les infrastructures portuaires et autoroutières, dans le commerce numérique ou dans le secteur énergétique, sans oublier la diplomatie vaccinale de la Chine.
Les deux pays célèbrent en 2021 le cinquantenaire de leurs relations diplomatiques et affichent à l’occasion la volonté d’aller plus loin parce que, d’une part, les relations de la Turquie avec ses alliés traditionnels occidentaux sont de plus en plus dégradées, et de l’autre, la stratégie chinoise concernant les nouvelles routes de la Soie voit la Turquie comme un pays important. Même si les points de convergence et la détermination de coopérer ne manquent pas, ce rapprochement est quand même limité par des facteurs tant internes qu’externes, comme la question ouïghoure ou l’appartenance institutionnelle de la Turquie à l’alliance occidentale. Quoi qu’il en soit, l’avenir des relations entre la Turquie et la Chine sera aussi déterminé par l’évolution de l’équilibre des puissances sur le plan international.
Tolga BILENER, docteur en sciences politiques, après une licence à la Faculté des Sciences politiques de l’Université d’Istanbul, a fait son master en relations internationales à l'Université Paris-II (Panthéon-Assas) en tant que boursier de la Commission européenne dans le cadre du programme Jean Monnet Sa thèse de doctorat, sous la direction de M. Jean Marcou, à Sciences-Po Grenoble, porte sur les relations turco-chinoises. Soutenu en 2018, ce travail est publié chez l’Harmattan l'année suivante, sous le titre "La Turquie et la Chine: une nouvelle convergence en Eurasie?". Il a publié en 2020 (en turc) “Diplomatie et traités internationaux en Anatolie ancienne selon les tablettes de Kültepe/Kanesh”. T. Bilener travaille actuellement à l’Université Galatasaray (Istanbul) comme maître de conférences associé, au sein du département de relations internationales. Il est chargé des cours sur le Moyen-Orient, l'Asie orientale, la Sécurité internationale, ainsi que l'Histoire de la diplomatie.
Interventions en français
Date de l'événement | 23/06/2021 6:00 pm |
Places | Illimitée |
Inscrit.e.s | 0 |