L'intégration socio-culturelle dans l’élaboration de la notion de « l'autre » et du « nous » en Turquie

Intervention en turc

Organisé par l’Axe AMiMo de l'IFEA en collaboration avec l’Association pour les recherches sur les migrations (GAR)

Hacı Çevik (Université Hacettepe)

 

 

Date de l'événement 26/01/2022 6:00 pm
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Les inscriptions pour cet événement sont closes.

La nation contre le sultan. Sur les origines intellectuelles de la révolution constitutionnelle ottomane de 1908

Intervention en français

Erdal Kaynar, Université de Strasbourg
Séance modérée par Denis Hermann (IFEA)

La pensée du mouvement jeune-turc fait partie des aspects les plus étudiés de l’histoire de la fin de l’Empire ottoman. Cependant, des travaux sur la pensée constitutionnaliste jeune-turque sont peu en nombre et porte la tendance d’accoler à celle-ci des interprétations rapides en forme de clichés plutôt que d’en proposer une analyse en profondeur. Cette présentation se concentrera sur les publications d’Ahmed Rıza, idéologue en chef des Jeunes Turcs, pour étudier comment une pensée constitutionnaliste se construisait à travers un nouveau langage socio-politique qui redéfinissait les fondements de l’Empire ottoman. Sans être toujours formulé en termes de théorie politique, cette pensée constitutionnaliste s’articulait à travers une nouvelle perception du monde en mouvement perpétuel dans laquelle l’état de l’Empire ottoman et le règne d’Abdülhamid II en particulier s’expliquait comme un retard à la fois temporel et politique.

Le pouvoir monarchique absolu était ainsi opposé au concept de la nation (millet) qui apparaissait comme le détenteur véritable de la souveraineté politique. Le constitutionnalisme ressortait en conséquence non seulement comme une valeur politique mais comme une nécessité civilisationnelle pour sauver l’Empire ottoman et l’inscrire dans la marche du progrès.

C’est cette nouvelle manière de donner sens à l’état de l’Empire ottoman qui rendait possible la restructuration du système politique ottoman par la révolution de 1908.

Date de l'événement 11/01/2022 6:00 pm
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Intégration des migrants syriens sur le marché du travail en Turquie - Prof. Dr. Murat Kirdar

Organisé par l’Axe AMiMo de l'IFEA en collaboration avec l’Association pour les recherches sur les migrations (GAR)

Intervention en turc

La Turquie accueille le plus grand nombre de réfugiés au monde, mais on sait peu de choses sur le statut professionnel de ces migrants au niveau national. Cette étude examine pour la première fois un riche ensemble de résultats en matière d'emploi (enquête démographique et de santé en Turquie en 2018) avec un ensemble de données contenant un échantillon représentatif des migrants syriens. En comparaison avec les réfugiés vivant dans les pays développés, le taux d'emploi des Syriens vivant en Turquie est relativement proche du taux d'emploi de la population locale. De plus, le taux d'emploi des Syriens en Turquie augmente en un temps plus court et a atteint son pic (en moins d'un an) par rapport aux réfugiés des pays développés. Le taux d'emploi salarié des immigrés syriens est inférieur de 7,1 points à celui de la population locale. En comparant les différences sociodémographiques entre les deux groupes, cette différence diminue à 4,7 points. Bien que l'écart entre la population locale et la Syrie dans le taux d'emploi des femmes soit plus élevé (16,1 points), cet écart tombe à 4,0 points lorsque les différences sociodémographiques sont maintenues constantes. Bien que les taux d'emploi soient relativement proches, la principale différence réside dans la qualité de l'emploi. Par exemple, en maintenant les différences sociodémographiques constantes, il reste une différence très élevée de 58 points de pourcentage dans le taux d'emploi formel chez les hommes. Les autres principaux résultats de l'étude sont les suivants : Par rapport aux natifs, les taux d'emploi des immigrés sont plus élevés pour les jeunes (moins de 25 ans) et plus faibles pour le principal groupe d'âge actif. La différence dans l'emploi des femmes entre la population locale et les immigrés augmente à mesure que le niveau d'éducation augmente. Enfin, à caractéristiques sociodémographiques égales, il n'y a pas de différence de taux d'emploi chez les hommes, entre les immigrés turcophones (Turkmènes) et les locaux, tandis que l'écart d'emploi entre les immigrés arabophones et kurdes et les locaux lui demeure.

 

Date de l'événement 29/12/2021 6:00 pm
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Rethinking Sufism and Imperial Politics in the Early Modern Ottoman Empire

Intervention en anglais
The session will be moderated by Denis Hermann (IFEA) and Yavuz Aykan Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne)

 

This paper investigates how Sufis conceptualized Ottoman imperial politics and their place in it from the reign of Murad III (1574-1595) until the end of the reign of Ahmed III (1703-1730). In this period, Ottoman state institutions and state-society relations underwent significant changes, resulting ultimately in a new imperial arrangement in which power was dispersed between a greater number of players than before. In this altered social and political landscape, Islamic law became an even more important arbiter of legitimacy than previously, reshaping the Ottoman discourses on rulership as well as the boundaries of acceptable forms of Sufism. But, did these changes also spell the end of imperial mysticism?

This paper will try to answer this question by drawing on Sufi texts from a variety of genres (works of political advice, hagiographies, letters, diaries, etc.) written between the late sixteenth and early eighteenth centuries. 

Légende de l'illustration: Tezakir-i Hüdayi, Süleymaniye Kütüphanesi, Fatih MS. 2572

Date de l'événement 10/12/2021 6:00 pm
Places 30
Inscrit.e.s 22
Places disponibles 8

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Vies fragiles des réfugiés : migration, citoyenneté et protection temporaire en Turquie

Séminaire Enjeux actuels des migrations
Organisé par l'axe aMiMo de l'IFEA en collaboration avec l'Association pour les recherches sur les migratiıns (GAR)
Intervention en turc
Prof. Dr. Feyzi Baban

 

Date de l'événement 25/11/2021 6:00 pm
Places Illimitée
Inscrit.e.s 4

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Afghan Migration: Global and Local Perspectives

Simultaneous Turkish-English translation will be provided during the conference

Afghan migration has re-appeared on the political agenda and public media, following the takeover of Afghanistan by the Taliban in August 2021. In the contexts of Turkey and Europe, this coincided with the rise in hate discourse and anti-refugee sentiments. The hostile attitude towards in host countries did not hinder movement, as thousands of Afghans struggle to escape from the political instability in their country. In fleeing, they join the 2.2 million Afghan refugees already settled in neighboring countries.

The Afghan exodus necessitates a deeper understanding that takes into consideration both global and local perspectives. For this aim, IFEA and GAR jointly organize a half day event (in hybrid format) in order to better discuss multiple aspects of Afghan migration. Our objective is to shed light on Afghan migrants' present situation and future prospects with the participation of experts on these topics.

The event starts with a panel composed (in order of appearance) of Prof. Orhan Deniz, Dr. Sibel Karadağ and Dr. Angeliki Dimitriadi who will discuss the situation of Afghan migrants at different points of their migration journey, namely in Van, Istanbul, and Greece, respectively. It will be followed by a keynote speech by Prof. Alessandro Monsutti, who will provide a tour du monde on Afghan mobilities based on his more than two decades of research in this field.

Date de l'événement 04/11/2021 4:30 pm
Date de fin 04/11/2021 8:00 pm
Places 50
Le rôle des municipalités dans la gestion des migrations : une gouvernance à plusieurs niveaux à Istanbul

Séminaire « Enjeux actuels des migrations »
Organisé par l’Axe AMiMo de l'IFEA en collaboration avec l’Association pour les recherches sur les migrations (GAR)

Intervention en turc

Prof. Dr. Rabia Karakaya Polat

 

Date de l'événement 26/10/2021 6:00 pm
Places 30
Inscrit.e.s 0
Places disponibles 30

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Turquie et Chine : une nouvelle entente en Eurasie ?

Tolga Bilener (Université Galatasaray)

Situés aux deux extrémités du continent asiatique, la République de Turquie et la République populaire de Chine continuent d’approfondir leurs relations bilatérales dans plusieurs domaines, notamment en ce qui concerne les échanges économiques depuis le début du 21ème siècle. Alors qu’elle n’était qu’un partenaire marginal il y a une dizaine d’années, la Chine est désormais devenue, avec un volume commercial annuel de 26 milliards de dollars, le troisième partenaire commercial de la Turquie. Même si le déficit commercial en faveur de la Chine demeure un problème structurel, les liens économiques se développent et se diversifient. Les investissements et acquisitions chinois augmentent dans le secteur minier, dans les infrastructures portuaires et autoroutières, dans le commerce numérique ou dans le secteur énergétique, sans oublier la diplomatie vaccinale de la Chine.  

Les deux pays célèbrent en 2021 le cinquantenaire de leurs relations diplomatiques et affichent à l’occasion la volonté d’aller plus loin parce que, d’une part, les relations de la Turquie avec ses alliés traditionnels occidentaux sont de plus en plus dégradées, et de l’autre, la stratégie chinoise concernant les nouvelles routes de la Soie voit la Turquie comme un pays important. Même si les points de convergence et la détermination de coopérer ne manquent pas, ce rapprochement est quand même limité par des facteurs tant internes qu’externes, comme la question ouïghoure ou l’appartenance institutionnelle de la Turquie à l’alliance occidentale. Quoi qu’il en soit, l’avenir des relations entre la Turquie et la Chine sera aussi déterminé par l’évolution de l’équilibre des puissances sur le plan international.

Tolga BILENER, docteur en sciences politiques, après une licence à la Faculté des Sciences politiques de l’Université d’Istanbul, a fait son master en relations internationales à l'Université Paris-II (Panthéon-Assas) en tant que boursier de la Commission européenne dans le cadre du programme Jean Monnet Sa thèse de doctorat, sous la direction de M. Jean Marcou, à Sciences-Po Grenoble, porte sur les relations turco-chinoises. Soutenu en 2018, ce travail est publié chez l’Harmattan l'année suivante, sous le titre "La Turquie et la Chine: une nouvelle convergence en Eurasie?". Il a publié en 2020 (en turc) “Diplomatie et traités internationaux en Anatolie ancienne selon les tablettes de Kültepe/Kanesh”. T. Bilener travaille actuellement à l’Université Galatasaray (Istanbul) comme maître de conférences associé, au sein du département de relations internationales. Il est chargé des cours sur le Moyen-Orient, l'Asie orientale, la Sécurité internationale, ainsi que l'Histoire de la diplomatie.

Interventions en français

Date de l'événement 23/06/2021 6:00 pm
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Living the Love of the Imams in Twelver Shi’a Islam in Iran. Objects and Materials as a Vehicle for Devotion

Sepideh Parsapajouh (CNRS-CéSor/EHESS)

Event hosted by Orient-Institut Istanbul in Cooperation with the Institut Français d’Études Anatoliennes (IFEA).

In Twelver Shi’ism, as in many other religions, devotion and piety are not merely conceptual and ideational nor are they directed towards a purely abstract God. Twelver Shi’a consists of a set of beliefs and practices dedicated primarily to fourteen holy figures: The Prophet Muhammad, his daughter, Fatimah al-Zahrâ, and the twelve Imams are known as the fourteen infallibles or 14 ma'sum that are woven together and developed by believers in order to lead them to God. Concrete materials such as time, places, objects, and even persons mediate believers’ connections to the holy figures and act as vehicles for devotion. In this presentation, after a short introduction to Twelver Shi’ism, I will address the issue of religious materiality in the life of some Iranian Imamite Shi’a groups on three levels: in their daily lives; in the ceremonies and particular rituals on annual occasions, and finally in pious visits (ziyârat). This presentation is based on the results of field research, the methodology of which I will briefly discuss. It will also be articulated with some anthropological concepts and ideas that my colleagues, Michel Boivin, Annabelle Collinet and Delphine Ortis, and I put forward and discussed in a seminar based on research conducted over four years (2015-2019) at the EHESS (Paris), entitled “Material Culture and Devotional Practices in Shi’a Societies”.   

Sepideh Parsapajouh is an anthropologist at the National Center for Scientific Research - Center for
Social Research on Religion (CéSor-EHESS). Her first research focused on an Iranian slum where she
uncovered an order based on various solidarity mechanisms. This research led her to the importance of
value systems and religious beliefs in the balance of a society. Since 2010, she has been studying various
aspects of popular Shi'a religion, individual and collective, intimate and spectacular, in Iran and beyond,
in particular practices related to death, devotion, and the worship of saints and martyrs, faith and acts in
which the material and the spiritual are intertwined. Her publications include: Au coeur d'un bidonville
Iranien, Paris, Karthala-IFRI, 2016 ; Cimetières et tombes dans les mondes musulmans à la croisée des
enjeux religieux, politiques et mémoriels, Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, Université
de Provence, n° 146 (with Mathieu Terrier), 2019 ; Religions en Iran, special issue Archives de sciences
sociales des religions (ASSR), éditions de l’EHESS, n° 189, (with Sabrina Mervin), 2020 ; Bodies and
Artefacts : Relics and other devotional supports in Shia societies in the Indic and Iranian worlds, special
issue of Islamic Material Culture, édition de Brill, n° 1, (with Annabelle Collinet and Michel
Boivin), 20221

Intervention en anglais

Image: Procession participants carrying a standard (Karaj, Ashura, 2007). kindly provided by Sepideh Parsapajouh.

To attend this online lecture, prior registration is necessary: Please send an email specifying your name and academic affiliation to Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.  by 14 June 2021 (Monday) at the latest.

For technical reasons, the number of participants is limited. You will be informed about the organizational and technical procedure before the lecture starts.

Date de l'événement 16/06/2021 7:00 pm
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Napoléon et l’Islam

Faruk Bilici [Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), Paris]

Romantique représentant des Lumières en faveur de l’islam, fin politique pour instrumentaliser les sentiments religieux, lecteur assidu des « Ruines » de Volney, de « Mahomet politique » de Savary et de la traduction du Coran de ce « littérateur déiste », Napoléon Bonaparte est tout cela à la fois. Souvent confondu avec ses ambitions politiques orientales et ses sentiments religieux, il aura des idées parfois naïves, souvent ambigües envers l’islam pendant son règne sur l’Empire français et encore plus lors de son exil à l’ile de Sainte-Hélène.

Historien, spécialiste de l'Empire ottoman, Faruk Bilici est professeur émérite des universités à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) à Paris. Ancien membre de l’IFEA et du Centre d’études alexandrines (CeAlex), il travaille essentiellement sur les relations franco-ottomanes (XVIe-XIXe siècles) et l’histoire de l’Égypte ottomane. Il a dirigé la collection Bibliothèque turque chez Actes-Sud/Sindbad et a co-dirigé La Turquie : d'une révolution à l'autre (Hachette, 2013). Ses deux derniers ouvrages portent sur L’expédition d’Egypte, Alexandrie et les Ottomans : l’autre histoire (Alexandrie, Centre d’études alexandrines, 2017) ; Le Canal de Suez et l’empire ottoman (Paris, CNRS Éditions, 2019).

Intervention en français

Illustration: le 23 aout 1789, Napoléon Bonaparte à la fête de Mevlut  devant la mosquée Al-Azhar.

Date de l'événement 15/06/2021 6:00 pm
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Conférences en ligne

Installé dans les locaux du drogmanat du Palais de France (ancienne Ambassade de France auprès de la Sublime Porte), l'Institut français d'études anatoliennes "Georges Dumézil" a succédé en 1975 à l'institut français d'archéologie d'Istanbul fondé en 1930. À l'origine orienté vers l'histoire ancienne et l'archéologie, il a ensuite étendu ses activités à la turcologie (linguistique et histoire ottomane en particulier). Il a commencé à s'ouvrir au contemporain à la fin des années 1980, notamment a Institut Français d'Études Anatoliennes Georges Dumézil