Covid-19, surging dramatically around the world in the first half of 2020, categorically impacted Turkey in many regards, not the least of which being its already frail economy. Despite various negative occurrences and political actors’ curious professions of the nation’s dearth of assistance for its own citizens Turkey offered support for numerous countries. It supplies healthcare to more than 70 foreign countries through its own hyperactive transnational state apparatuses. Notable among the institutions providing the assistance are the Presidency of Religious Affairs (Diyanet İşleri Başkanlığı, Diyanet), Turkey’s domestically and internationally controversial religious institution, and the Turkish Diyanet Foundation (Türkiye Diyanet Vakfı, TDV), the Diyanet’s branch tasked with distributing foreign aid. The Diyanet and the TDV delivered this assistance with written materials from the president of Turkey to Muslim countries such as Bangladesh, Mauritania, and Yemen, and to Muslim-majority countries with which Turkey shares historical bonds in the Balkans and North Africa. From these activities of Turkey, one should ask these questions; what is the role of religion in these humanitarian aid activities? Can we read all of these activities as a religious soft power or are they serving another multidimensional leadership desire for the New Turkey?
Biography: Ahmet Erdi Öztürk is lecturer of politics and international relations at London Metropolitan University. Between 2021-2023 he will work as Marie Sklodowska-Curie fellow at Coventry University in the UK and GIGA in Germany. He was a Swedish Institute Pre and Post-Doctoral Fellow at Institute for Research on Migration, Ethnicity and Society (REMESO), at Linköping University, Scholar in Residence at the University of Notre Dame's Kroc Institute for International Peace Studies. He is the author of more than 20 articles, co-editor of four special issues and two books on religion and politics and Turkish politics. He is a regular contributor to media outlets such as Open Democracy, The Conversation, Huffington Post and France 24.
Date de l'événement | 09/06/2020 2:00 pm |
Places | 100 |
Inscrit.e.s | 0 |
Places disponibles | 100 |
Bertrand Badie (Professeur émérite des Universités à Sciences Po Paris)
En partenariat avec l’Institut Français d’Ankara, et l’Université de Galatasaray
La science politique des relations internationales s'est constituée autour de l'idée que le monde était structuré par une irréductible compétition de puissance. Celle-ci déciderait de la guerre et de la paix, de l'agenda diplomatique, comme du statut et du rang de chacun des Etats. Elle construirait l'hégémonie qui marquerait de son sceau chaque séquence historique des relations internationales. En grande partie valable sous la guerre froide, cette vision est aujourd'hui mise en échec: l'hégémon est fragilisé et incertain, les guerres ne sont plus liées à la puissance et la survie de l'humanité dépend de quantités de paramètres sociaux liés à l'insécurité humaine. Aussi convient-il de repenser le monde - comme la discipline académique des relations internationales - pour se donner les moyens de comprendre les nouvelles formes de violence internationale et les nouveaux besoins de coopération internationale.
BIOGRAPHIE: Diplomé d'études supérieures de Science politique à Sciences Po Paris, de l'Institut des Langues Orientales, et d’études approfondies en histoire du XXème siècle à Paris I, Bertrand Badie a obtenu son doctorat d'Etat en science politique à Sciences Po Paris en 1975 et son agrégation de Science Politique en 1982. Il est professeur des Universités à Sciences Po Paris. Il a été directeur des Collections des Presses de Sciences Po (1994-2003) et du Centre Rotary d'études internationales sur la paix et la résolution des conflits (2001-2005).
Intervention en français
Date de l'événement | 27/03/2020 10:30 am |
Places | Illimitée |
Bertrand Badie, professor emeritus
With the support of the Institut Français d’Ankara and Istanbul Bilgi University.
The Global South has been considered for a long time as the "periphery" of the international system. Such a vision is now totally outdated: the main conflicts are presently located in Africa and the Middle East, while Europe is no longer the battlefield of the world; the main issues which are now at stake come from the South; the international agenda is no longer elaborated by the old powers and the power itself is getting powerless and currently defeated. Is now "weakness politics" substituted to power politics? Is globalization making room for new actors, new cultures and new regional powers? Are local actors more efficient than traditional international powers? Are these new actors able to invent a new international system?
Biography: Holds graduate degrees from the Institut d’Etudes Politiques de Paris (IEP, political science), the Institut des Langues Orientales and the University of Paris I (history of the 20th century). Ph.D. in political science from the IEP (1975); Full Professor (Professeur agrégé) of political science since 1982. Director of the Presses de Sciences Po from 1994 to 2003; director of the Rotary Center for International Studies in Peace and Conflict Resolution at Sciences Po between 2001 and 2005. Currently, head of the Research Master’s in International Relations and of the Doctoral Program in Political Science of International Relations at Sciences Po.
The talk will be delivered in English
Date de l'événement | 26/03/2020 1:30 pm |
Date de fin | 26/03/2020 3:30 pm |
Places | Illimitée |
Double conférence
Sera Yelözer (Doctorante, Université d'Istanbul, Département d'archéologie préhistorique)
Aysel Arslan (doctorante à l'université Koç, Départment d'Archéologie et d'Histoire de l'art)
Interventions en turc
Date de l'événement | 16/03/2020 6:00 pm |
Places | 60 |
Inscrit.e.s | 60 |
Places disponibles | 0 |
Date limite d'inscription | 15/03/2020 11:55 pm |
Müge Ergun (ANAMED, Université Koç)
La nourriture est un besoin indispensable à la survie de l’être humain et elle est également un élément essentiel à la formation sociale et culturelle des communautés. L’agriculture, qui se définit également par la production d’aliments végétaux, participe à l’émergence d’une certaine forme d’indépendance avec ses propres dynamiques bien distinctes du mode de vie des chasseurs-cueilleurs. Cette présentation expliquera en quoi et comment les approches et les recherches archéobotaniques contribuent à la compréhension de ce changement significatif dans l’histoire de l’humanité et de la nature ainsi que des habitudes alimentaires passées.
Cette communication se focalisera sur la communauté d’Aşıklı Höyük (8400-7300 avant JC) du début du Néolithique, en attirant l’attention sur les interdépendances entre les ressources sauvages et domestiques, que reflète le fameux adage de fertilité « kurda, kuşa, aşa », et la nature de la production agricole précoce.
Intervention en turc
Date de l'événement | 24/02/2020 6:00 pm |
Places | 60 |
Inscrit.e.s | 60 |
Places disponibles | 0 |
Date limite d'inscription | 21/02/2020 11:55 am |
Prof. Dr. Faruk Bilici [Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), Paris]
17 novembre 1869 : le canal de Suez est inauguré en grandes pompes, en présence de l’impératrice Eugénie. Mais la construction du canal, débutée en 1859, ne s’est pas faite sans heurts. Ferdinand de Lesseps et la France ont en effet bataillé durant de longues décennies avant de convaincre l’Empire ottoman, dont l’Égypte n’était qu’une province, de son bien-fondé.Accusée d’être un instrument de colonisation de l’Égypte au profit de la France, la Compagnie universelle du canal de Suez, « État dans l’État », est très critiquée par l’Empire ottoman. Celui-ci craint qu’un canal maritime séparant matériellement l’Égypte du reste de l’Empire rende illusoire la souveraineté du sultan sur ce territoire, et ouvre la porte à une domination occidentale inacceptable. Cet ouvrage ne propose pas une énième histoire du canal de Suez ni sur le plan technique, ni sur le plan diplomatique, mais il entend combler une lacune considérable : l’étude de cette histoire du point de vue ottoman, des projets à l’exploitation en passant par la construction du canal. Procès, arbitrages, polémiques : bien avant la « crise de Suez » de 1956 liée à sa nationalisation, le canal était déjà au coeur d’un jeu de puissances entre Orient et Occident.
Historien, spécialiste de l’Empire ottoman et de la Turquie contemporaine, Faruk Bilici est professeur émérite des universités à l’Inalco. Il travaille essentiellement sur l’histoire des institutions islamiques, les relations franco-ottomanes (xvie-xxe siècles) et l’histoire de l’Égypte ottomane. Il a dirigé la collection Bibliothèque turque chez Actes-Sud/Sindbad et a co-dirigé La Turquie : d’une révolution à l’autre (2013). Son dernier ouvrage porte sur L’expédition d’Égypte, Alexandrie et les Ottomans (2017).
Intervention en français
Date de l'événement | 17/02/2020 6:00 pm |
Date de fin | 17/02/2020 8:00 pm |
Places | 60 |
Inscrit.e.s | 21 |
Places disponibles | 39 |
Date limite d'inscription | 14/02/2020 11:55 am |
Corry Guttstadt (chercheuse au "Verein Aktives Museum" à Berlin et CO-directrice du Türkei-Europa-Zentrum à l'université de Hambourg)
En collaboration avec l'Orient-Institut Istanbul (OII)
Au début de l’occupation allemande, il y avait environ 35 000 Judéo-Espagnols en France. Ils avaient émigré des territoires issus de l’ancien Empire ottoman, des Etats des Balkans, du Levant et des régions de l’Empire austro-hongrois. La majeure partie venait de la Turquie où le nombre de juifs était de 78 000 en 1935, la question de la vie de cette communauté en France s'est présentée comme un chapitre important de l’historie des juifs ottomans/turcs. Par le maintien de leur langue, le judéo-espagnol ou judezmo, comme par le maintien de traditions et d’une histoire commune, ils relevaient d’une culture à part entière. Établis sur tout le territoire français, ils ont constitué des communautés dynamiques et connurent un essor culturel et associatif tout en participant activement à la vie publique française.
Durant la Shoah, plus de 5 300 Judéo-Espagnols en France ont été arrêtés par les Allemands et la police de Vichy, déportés et exterminés. Le Mémorial, résultat d’un travail collectif mené par le comité éditorial appuyé par un groupe de bénévoles, de chercheurs et d’historiens, permet de reconstituer la liste des 5 300 Judéo-Espagnols déportés de France, ainsi que celle des fusillés, et des morts dans les camps français. Il contient aussi la biographie et le parcours de plus de 80 déportés, complétés par des témoignages en français et en judezmo. Mais cet ouvrage est plus qu’un livre mémoriel. La partie historique retrace l’histoire spécifique de ce groupe. Il examine leur situation dans les derniers temps de l’Empire ottoman et dans les États successeurs et il décrit ensuite leur établissement en France, la diversité des conditions dans leur nouvelle contrée d’adoption et leurs espoirs envers la France, puis la politique d’exclusion et de persécution du régime nazi et du régime de Vichy pendant l’occupation allemande. Ces chapitres apportent un regard nouveau sur les différentes situations vécues. En effet, nombre de Judéo-Espagnols étaient considérés par les Allemands comme ressortissants de pays neutres ou alliés, ce qui était important pour leur sort. Le livre examine aussi les cas particuliers comme le sort tragique des juifs grecs. De plus, cet ouvrage expose la situation des rescapés après leur libération et les effets des déportations sur l’ensemble des familles et de la communauté. Il comprend aussi un chapitre novateur sur la participation et le rôle des Judéo-Espagnols dans la Résistance face à l’occupant et à Vichy.
Intervention en français
Date de l'événement | 13/02/2020 6:00 pm |
Date de fin | 13/02/2020 8:00 pm |
Places | 60 |
Inscrit.e.s | 10 |
Places disponibles | 50 |
Date limite d'inscription | 12/02/2020 11:55 am |
Nader Sohrabi (Visiting Professor FU Berlin & Senior Researcher Center for Advanced Studies, Multiple Secularities, University of Leipzig)
Intervention en anglais
Date de l'événement | 20/01/2020 6:00 pm |
Places | 60 |
Inscrit.e.s | 45 |
Places disponibles | 15 |
Date limite d'inscription | 20/01/2020 8:55 am |
Christoph Herzog is professor of Turcology at the University of Bamberg, Germany. He studied Middle Eastern and modern European history in Freiburg, Germany and in Istanbul. He works on late Ottoman history and modern Turkish historiography.
Mashrutiyyat and Modernity. A Historiographical Predicament: The constitutional revolutions in the Ottoman Empire and in Iran at the beginning of the 20th century have each for itself received considerable academic attention. In 2011 Nader Sohrabi has published a study that took things to a new level by a comparative perspective on the two revolutions and a view to their global context (Revolution and Constitutionalism in the Ottoman Empire and Iran). In the same year Thomas Bauer has published his much-lauded work on Islam as a culture of ambiguity (The Culture of Ambiguity - An Alternative History of Islam / original title: Die Kultur der Ambiguität. Eine andere Geschichte des Islams).
Both books offer partly complementary and partly conflicting perspectives on modernity. The paper will confront these two perspectives in a critical reading and explore the meta-historical environment in which academic texts offering explanations of modernity are bound to operate.
Date de l'événement | 15/01/2020 7:00 pm |
Date de fin | 15/01/2020 9:00 pm |
Places | Illimitée |