Intervention en français
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Irem Ertürk (doctorante, EHESS)
L’historiographie turque accorde généralement la primauté aux Jeunes-Turcs (1889) comme précurseurs des réformes modernes, souvent au détriment des Jeunes-Ottomans (1865) qui, pourtant, ont joué un rôle déterminant dans l'histoire de la modernisation de l'Empire ottoman. Dans les années 1860, ce groupe d’intellectuels, composé en grande partie de fonctionnaires et de bureaucrates, s’est engagé activement dans les débats politiques, sociaux et culturels de leur époque, se qualifiant eux-mêmes de réformateurs patriotes voués à la préservation de l'Empire. Les Jeunes-Ottomans, dont Ali Suavi, utilisaient les journaux indépendants de l'époque pour exprimer leurs critiques envers les politiques gouvernementales. Bien que les sources secondaires le qualifient fréquemment d’islamiste, notre étude avance l'hypothèse qu’Ali Suavi était davantage un réformateur qui adaptait les valeurs religieuses aux conditions de son époque, plutôt qu'un islamiste tel qu’on l’entend aujourd'hui. Suavi semble en effet avoir analysé les réformes sous l'angle des valeurs et idées sociales de son temps, léguant une théorie politique qui a nourri les mouvements réformistes ultérieurs.
Cette présentation propose d’ouvrir une fenêtre sur l’univers de pensée d’Ali Suavi, en mettant en lumière les concepts fondamentaux de sa pensée réformiste et religieuse, certains de ces concepts trouvant des équivalents terminologiques en français, révélant ainsi la portée de sa contribution à la réflexion politique et intellectuelle ottomane de son temps.
En français.
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Avec Zaur Gasimov (Université Turco-Allemande).
La naissance des premières écoles de ballet en Turquie et en Iran est liée aux exilés russes et caucasiens qui avaient fui les bolcheviks et étaient enracinés dans la tradition des Ballets russes de Djagilev. Après la Seconde Guerre mondiale, les deux pays ont adopté une politique étrangère pro-occidentale et le ballet s'est transformé en une plate-forme destinée à accompagner la modernisation des pays, avec le soutien des États-Unis et du Royaume-Uni. En Union soviétique, la méthode Vaganova s'est développée à partir des années 1930 et s'est imposée non seulement dans tout le pays, mais aussi, après 1945, dans toutes les écoles de ballet du bloc de l'Est. Moscou a entamé une intense rivalité avec les écoles de ballet occidentales et a réussi à les évincer en grande partie dans les années 1970.