par Bayram BALCI

https://www.revue-etudes.com/article/les-nouvelles-relations-entre-la-turquie-et-la-russie-24509

Les relations entre la Turquie et la Russie ont longtemps été conflictuelles. Elles le restent pour une part, comme le montre l’exemple de la Syrie, mais des formes de coopération sont aussi possibles lorsqu’il s’agit d’intérêts mutuels. Ce qui les réunit est le sentiment d’être mal aimées de l’Occident. Mais les liens ne sont pas rompus entre la Turquie et l’Occident, ce qui pourrait lui permettre de jouer un rôle de médiatrice.


Plan de l'article

  • Depuis les tsars, des relations négatives
  • Entre coopération rivale et rivalité coopérative
  • La Syrie, un lieu de rivalité et d’entente
  • La guerre, un moment de risque et d’occasions

Ces dernières années, s’il y a deux pays qui ont défrayé la chronique par la particularité de leurs relations bilatérales, et le rôle qu’ils ont pris sur la scène internationale, ce sont bien la Turquie et la Russie qui, tout en étant rivales et concurrentes dans plusieurs régions du monde, parviennent tout de même à coopérer dans leurs intérêts mutuels, souvent dans un esprit de défi envers l’Occident.

En effet, depuis deux décennies, la relation turco-russe ne manque pas de paradoxes et de contradictions. Alors que la Turquie est membre de l’OTAN depuis 1952 et qu’elle fut le flanc oriental de sa défense contre l’ennemi soviétique, et qu’elle s’oppose à la Russie en Syrie et en Libye, sans parler des autres points de rivalité, elle parvient tout de même à maintenir de bonnes relations avec Moscou. Et cela dans tous les domaines, y compris militaire, ce qui aggrave davantage la « rupture » que l’on constate dans la relation entre la Turquie et l’Occident depuis quelques années.

La Turquie aspire à rester dans le giron de l’Occident
Dans cet article, l’objectif est de démontrer que, malgré le fort rapprochement en cours entre Moscou et Ankara, la Turquie reste plus proche et intégrée à l’Occident, et n’ira pas jusqu’à adhérer fortement à la famille géopolitique de la Russie1. En effet, un regard sur l’évolution de la relation turco-russe et une analyse des dynamiques actuelles, en cours, notamment le positionnement de la Turquie dans la crise ukrainienne, montrent que la Turquie aspire à rester dans le giron de l’Occident, mais en menant une politique étrangère autonome.

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