Élise Massicard : Post-hérité. Un retour du patronyme en Turquie contemporaine ? in Politiques du nom : la réforme des noms propres en Turquie et ses enjeux, Revue d'Histoire Moderne et Contemporaine 2013/2 60-2, p 87-105
En ligne sur Cairn.info : http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=RHMC_602_0087
Benoit Fliche, "Participating without converting: the case of Muslims attending St Anthony's church in Istanbul", Religious Conversions in the Mediterranean World [Islam and Nationalism], Nadia Marzouki and Olivier Roy (eds), Palgrave Macmillan, August 2013 p. 162-174 ISBN: 978-1-137-00488-8
Jean-François Polo, "Quand l’événement sportif révèle l’événement politique. Les matchs de football entre la Turquie et l’Arménie (2008-2009)" Sciences sociales et sport 2013/1 (N° 6) [En ligne] URL : http://dx.doi.org/10.3917/rsss.006.0151
Les deux matchs éliminatoires de la coupe du monde 2010 entre la Turquie et l'Arménie ont donné lieu aux premiers déplacements officiels des deux chefs d'État dans le pays de l'autre alors que leurs relations diplomatiques avaient été rompues depuis 1991. Les espoirs soulevés par ces deux visites ont provoqué des débats passionnés dans la société turque et ravivé les questions douloureuses et non réglées du génocide arménien et de la minorité arménienne de Turquie. Cette contribution analyse cet événement et cherche à saisir la signification sociale et politique de l'émotion qu'il a pu susciter.
Jean-François Pérouse, "Vers une hydropolitique kurde transnationale?", Diplomatie. Les grands dossiers 15, juin-juillet 2013, p. 26-29.
Yoann Morvan « L'aménagement du grand Istanbul : entre ambition géopolitique mondiale et enjeux fonciers locaux. Le troisième pont sur le Bosphore », Hérodote 1/2013 (n° 148), p. 197-210.
URL : www.cairn.info/revue-herodote-2013-1-page-197.htm
DOI : 10.3917/her.148.0197.
La construction du troisième pont sur le Bosphore est un puissant révélateur des enjeux multiples qui caractérisent la mégapole. Facilitant le passage entre Europe et Asie, il sert les ambitions internationales du gouvernement turc qui souhaite faire de la métropole du Bosphore son porte-étendard. La nouvelle infrastructure est un outil de l’aménagement du grand Istanbul. À un niveau local, outre le désengorgement escompté du trafic automobile, l’un des plus saturés au monde, il permet la création de nouvelles opportunités de spéculation foncière en offrant une accessibilité autoroutière à des franges de l’agglomération encore non urbanisées. Cela constitue des menaces à l’environnement stambouliote, en particulier à ses espaces forestiers et à ses ressources en eau, et à certaines couches sociales populaires. Dénonçant ces menaces, des groupes de militants se sont formés. Le troisième pont interroge la géopolitique locale du parti au pouvoir à l’échelle nationale et municipale.
Julien Paris « Succès et déboires des séries télévisées turques à l'international. Une influence remise en question. », Hérodote 1/2013 (n° 148), p. 156-170.
URL : www.cairn.info/revue-herodote-2013-1-page-156.htm
DOI : 10.3917/her.148.0156.
Vieux d’à peine une dizaine d’années, le succès des séries turques à l’international connaît aujourd’hui un tournant : aux performances en termes commercial et d’audience succède une multiplication des réactions venues des pays voisins. En prenant d’abord pour exemple le cas de la diffusion de feuilletons turcs en Grèce et ses effets supposés bénéfiques au « soft power » turc (1), cet article tente d’analyser les atouts et les mécanismes permettant aux fictions audiovisuelles de s’insérer dans un marché régional spécifique en termes de contenus culturels (2), pour enfin constater que les valeurs véhiculées dans ces séries – et qui constituent leurs atouts – sont à la base même des critiques que subit la Turquie sur la scène diplomatique régionale, ce sur plusieurs fronts et dans différents registres (3).
Jean-François Pérouse, « Le parc Gezi : dessous d’une transformation très politique », Métropolitiques, 24 juin 2013. URL : http://www.metropolitiques.eu/Le-parc-Gezi-dessous-d-une.html
Élise Massicard, Benoît Fliche : "Die Ulusoy-Familie in der republikanischen Türkei: Abstammungsgebundene religiöse Autorität und Versuche ihrer Transformation" in Langer R., Aguiçenoglu H, Karolewski J., Motika R. (dirs) Ocak und Dedelik. Institutionen religiösen Spezialistentums bei den Aleviten, [Heidelberger Studien zur Geschichte und Kultur des modernen Vorderen Orients 36] PeterLang, Frankfurt am Main, 2013. 350p. ISBN 978-3-631-57676-2
Juliette Dumas, Sabine Frommel (dir.) Bâtir au féminin ? Traditions et stratégies en Europe et dans l'Empire ottoman Paris, Picard / IFEA, 2013, 304p 25pl. ISBN 9782708409538
Bâtir au féminin sonne comme une provocation pour l’époque moderne, tant la place des femmes dans le domaine du patronage architectural peut sembler limitée entre le XVe et le XVIIIe siècle. Pourtant, si l’Europe chrétienne et l’Empire ottoman musulman se retrouvent dans une distribution sexuée des rôles – aux hommes revient l’implication dans la vie publique et politique, aux femmes l’action dans la sphère domestique –, de notables exceptions sont admises pour les femmes de l’élite, notamment quand elles appartiennent aux maisons régnantes. Les contributions regroupées dans ce volume se fondent sur une mise en perspective du patronage des femmes par rapport à celui des hommes et l’impact des liens existants avec un père, un frère, un mari ou un fils au sein des réalisations féminines. En Orient comme en Occident, l’art de bâtir constitua un moyen privilégié pour les femmes de rivaliser avec les hommes sur la scène officielle et d’établir une stratégie visuelle qui permette aux reines, régentes et princesses de glorifier leurs origines, leur identité ou leur statut. Si l’architecture palatiale fut un domaine très prisé des grandes dames européennes, l’architecture religieuse doit beaucoup à celles de l’Empire ottoman où de nombreuses mosquées furent édifiées grâce au mécénat féminin. Ces confrontations mettent en lumière les écarts mais aussi les analogies pouvant exister entre la France des Valois ou des Bourbons et la Russie de Catherine II, ou entre les principautés italiennes et les réalisations architecturales des concubines des sultans ottomans, rendant possible une meilleure compréhension des traditions orientales et occidentales susceptible d’approfondir le dialogue entre celles-ci.
Olivier HENRY, Lars KARLSSON, Jesper BLID, Ragnar HEDLUND, Baptiste VERGNAUD, Pontus HELLSTRÖM, Thomas THIEME, Agneta FRECCERO, Elifnaz DURUSOY, A. Gülriz BİLGİN-ALTINÖZ, Fatma BAĞDATLI-CAM, Axel FREJMAN et Pascal LEBOUTEILLER,
Labraunda 2012 - Rapport préliminaire, Anatolia Antiqua XXI Istanbul, Paris, IFEA - De Boccard 2013
Une version en ligne de ce rapport est disponible sur le site officiel de la mission Labraunda : http://www.labraunda.org/Labraunda.org/Report_2012_eng.html
Au cours de la campagne 2012, l’équipe est « revenue » au cœur du sanctuaire de Labraunda. Aucune opération n’avait en effet eu lieu à l’intérieur du mur de temenos depuis 1990. Au cours de cette campagne, les fouilles se sont concentrées sur cinq secteurs (fig. 01) : l’acropole du sanctuaire (zone 1), dont la porte monumentale a été dégagée, mettant en lumière un système complexe avec cour intérieure relativement rare dans la région ; le sanctuaire dit de Kybele (zone 2), que l’on soupçonnait être à l’origine du développement du culte à Labraunda et qui a révélé les premières traces connues, à Labraunda, d’une présence à l’Age du Bronze Ancien ; la tombe monumentale (zone 3), dominant la terrasse du temple, dont la fouille menée alentour a permis d’exposer une grande structure en Pi, témoin probable d’un important culte dédié au(x) propriétaire(s) du Mausolée, tout en offrant des informations précieuses quant à l’architecture de la superstructure effondrée de ce dernier. Nous avons également procédé au dégagement du retour ouest (zone 4) du long mur de terrasse situé à l’entrée du site. Enfin, un sondage profond a été creusé à l’angle extérieur sud-ouest de l’Andron A (zone 5), révélant une fondation de plus de 4 m de profondeur. Outre les opérations de fouilles, l’équipe a travaillé à renouveler, préciser ou compléter la documentation du site : analyse des éléments d’architecture de la terrasse M (sous la terrasse du temple) qui appartenaient probablement à une grande basilique romaine (zone 6) ; mise en place d’un Système d’Information Géographique ; reprise du plan ancien du sanctuaire avec un travail de relevé topographique moderne ; analyse de la « route culturelle » de Milas à Labraunda. Les opérations de mise en valeur ont porté sur le projet de restauration de l’Andron A, la conservation et la restauration des marbres, la production d’une nouvelle brochure en trois langues (turc, anglais et français), la mise en place de nouveaux panneaux de signalisation, la réfection du toit des dépôts archéologiques (zone 7), la création de barrières métalliques visant à limiter l’accès du site au bétail, la mise en valeur de la fontaine centrale, la réfection de murs de terrasse, etc."