Le séminaire vise à poser les jalons d’une nouvelle approche des connexions, concomitances et interdépendances dont les espaces (post-)ottomans ont pu être partie intégrante. À l’encontre des travaux qui analysent la mise en circulation de pratiques, d’instruments, de normes et de savoirs comme étape subséquente à leur production localisée, on étudiera les instruments techniques et symboliques produits et reproduits par la circulation. À la problématique du « transfert », qui se limite souvent à penser les échanges en termes de diffusion et d’importation à sens unique, nous préférerons l’analyse des modalités du transfaire, attentive aux processus de traduction et de coproduction des vecteurs normatifs et matériels du politique.
L’enjeu est donc de reconfigurer, à travers le cas de l’empire ottoman et des pays successeurs situés dans le même espace, les problèmes que pose l’analyse des dynamiques de changement des modes et des savoirs de gouvernement.
Trois axes sont privilégiés : l’étude des modalités par lesquelles s’opère la coproduction des instruments de l’action publique, l’analyse de l’élaboration et de l’usage des instruments normatifs de l’action publique, et l’observation des multiples opérations de traduction auxquelles donnent lieu les échanges.
Pour la première année du séminaire, la trame en sera une série de lectures permettant de mettre en lumière, et en commun, les principales questions à débattre.
2e et 4e mercredis du mois de 16 h à 18 h (salle de conférence de l'IFEA), du 14 novembre 2012 au 22 mai 2013
Mots-clés : Anthropologie, Coloniales (études), Comparatisme, Droit, normes et société, État et politiques publiques, Géographie, Histoire, Migration(s), Spatialisation, territoires,
lien vers l'EHESS : http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2012/ue/410/