Jean-Louis Bacqué-Grammont (directeur de recherche émérite CNRS)
Quelques cas de distorsion mémorielle dans l'historiographie ottomane : Rhodes et Otrante (1480), Malte, etc.
mardi 4 juin 2013 à 18h à l'IFEA

Intervention en français

Comme on peut s’y attendre, l’historiographie officielle, quel que soit le pays concerné, fait la part belle aux succès de ses armes ainsi qu’à ceux de ses héros qui s’y distinguèrent. En revanche, les revers ne sont que succinctement évoqués et la responsabilité, rejetée sur des commandants incapables, l’adversité des éléments ou les moyens déloyaux de l’adversaire. Les chroniqueurs ottomans n’échappent pas à cette règle universelle, mais leur vision comparée de quelques désastres significatifs n’a pas encore été entreprise. Nous voudrions tenter d’avancer un pas prudent sur ce terrain mal assuré.