A la croisée d'un projet ANR dans lequel je suis impliquée et mon projet CNRS, j'étudie les processus de marginalisation dans le cadre des transformations urbaines à Istanbul et à Ankara. En me focalisant particulièrement sur la vallée de Dikmen à Ankara, j'observe les liens sociaux, les formes de solidarité, les représentations, les constructions identitaires et les modes d’affirmation de la citadinité. Je m'intéresse également au portrait social des quartiers étudiés notamment avant et après la mise en place d'un projet de transformation urbaine pour observer les évolutions dans les pratiques de la vie quotidienne. L'objectif est d'étudier les processus de marginalisation et ses mécanismes à travers les pratiques culturelles, sociales et politiques propres au quartier. Dans ce cadre, je tente d'analyser si ces processus contribuent à l'émergence des formes de résistance sous formes de confrontation avec les acteurs publics, de luttes symboliques d’appropriation de l’espace et/ou d'action collective.