École d’été - La crise du Vivre-Ensemble : Le cas de la Turquie, de la Bulgarie, de la France et de Chypre

Ecole d'été fermée au public

En Français, en présentiel

Le département de sociologie de l’Université Galatasaray et celui d’études culturelles de l’Université de Sofia organisent, dans le cadre du projet VIVENS, une école d’été sur le Vivre-Ensemble. La première édition se tiendra du 10 au 12 juillet 2024 à Istanbul (IFEA, Institut français d’Études anatoliennes).

Cette école d’été, organisée en partenariat avec le Consortium-GSÜ et l’IFEA, se veut un espace de discussion collectif autour de la problématique du Vivre-Ensemble, et plus particulièrement des crises qui contrarient ce projet.

En effet, si la mondialisation a engendré une redéfinition du concept de frontières favorisant non seulement l’intensification des échanges culturels, mais aussi la mobilité des individus, on constate cependant que les sociétés contemporaines tendent à se fragmenter de plus en plus. Ainsi, en dépit de ce phénomène d’extension planétaire, l’ouverture à l’Autre et l’inclusion des populations semblent aujourd’hui compromises.

On observe d’ailleurs un repli des individus, qui tendent de plus en plus à prôner des idéologies polarisantes telles que le nationalisme, le populisme, le néo-ottomanisme, l’européanisme.

À cela vient s’ajouter les discours de haine à l’encontre des minorités, le refus de reconnaissance et l’intolérance vis-à-vis de certains groupes (ex. homophobie, racisme, discrimination), la stigmatisation des populations migrantes, les violences interpersonnelles genrées, la précarité poussant les désaffiliés aux marges de la société… autant de problématiques qui menacent aujourd’hui la cohésion sociale.

Les institutions semblent également pâtir de ce contexte où la démocratie est elle-même « en crise »  : comment penser le « Vivre-ensemble » dans des sociétés dans lesquelles la confiance dans les instances politiques, juridiques, économiques s’effrite de jour en jour, défiance qui se manifeste de plus en plus dans l’émergence d’actions collectives et de mouvements syndicalistes ? Par ces protestations, les individus signifient leur indignation face aux décisions étatiques dont ils sont exclus, mais surtout signalent leur impossibilité de se reconnaître dans le projet commun qui leur est proposé par les autorités.

En réponse, on voit peu à peu se développer de nouveaux projets de société en vue d’établir un mieux-être collectif et individuel : consommation alternative, production de services solidaires, entre autres, fondés sur des principes de volontariat et d’utilité sociale. Ainsi, de nouvelles philosophies et modèles alternatifs basés sur un principe de solidarité prennent forme.

Le but de cette école d’été est de discuter des modalités de cet idéal désigné sous le terme de « Vivre-Ensemble », de comprendre les raisons qui font que ce projet sociétal est mis à mal et éventuellement de proposer des pistes permettant l’intégration optimale des populations, et plus particulièrement dans les contextes contemporains polarisés.

Organisateurs : Julie Alev DILMAC (GSÜ), Cem ÖZATALAY (GSÜ) et Velislava PETROVA (Université de Sofia)