Mobilité Turquie-France

La Fondation Maison des sciences de l’homme, en partenariat avec l'FEA, propose des aides à la mobilité pour des séjours en France de 2 à 3 mois aux chercheur.e.s postdoctorant.e.s turc.que.s ayant soutenu leur thèse en SHS à partir de 2016.

Bibliothèque

La bibliothèque et l'atelier de cartographie sont ouvert sur rendez-vous

Localisation du site : Vallée du Sajour, affluent rive droite de l’Euphrate. Préfecture de Gaziantep (Turquie, sud-est)

Responsable de la mission : Christine Kepinski (C.N.R.S., UMR 7041), en collaboration avec le musée de Gaziantep.

Coordonnées : C.N.R.S. UMR 7041, Archéologies et Sciences de l’Antiquité, Maison René-Ginouvès, 21, allée de l’Université, boite 14, 92023 – Nanterre Cedex, France. Tel : 33 1 46 69 24 88. Fax : 33 1 46 69 24 86. Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Périodes concernées : Chalcolithique, Bronze Ancien, Bronze Moyen, Achéménide, Byzantin, Médiéval.

Activités :

Les deux premières années, 1994 et 1995, ont été consacrées à la prospection du site et à de brefs sondages. De 1996 à 2000, cinq campagnes de fouilles ont eu lieu, chaque printemps. Puis trois missions d’études se sont déroulées de 2001 à 2004. Les opérations de terrain devraient reprendre à partir de 2005. Nos travaux sont essentiellement financés par le Ministère des Affaires Etrangères et bénéficient de sa caution scientifique ainsi que de celles du Centre National de la Recherche Scientifique et de l’Institut Français d’Etudes Anatoliennes d’Istanbul

Présentation Générale :

Tilbeshar comprend une citadelle haute de 40 m entourée d’une ville basse conservée entre 2 et 6 m au-dessus du sol vierge. Occupé fort probablement dès le Néolithique, Tilbeshar possède des niveaux importants du Chalcolithique limités à une partie du site. Elle acquiert un caractère urbain au Bronze Ancien et au Bronze Moyen et son extension maximum s’élève à 56 hectares. Après une longue période d’abandon, et une réoccupation partielle achéménide puis byzantine, Tilbeshar est à nouveau une ville importante durant la période médiévale et principalement aux XIIème et XIIIème siècles ; la place devient alors, durant la période croisée et pendant cinquante ans, la résidence des Comtes d’Edesse, connue sous le nom de Turbessel, avant de tomber aux mains des Ayyoubides.
Les données des fouilles récentes illustrent régulièrement la parenté des processus culturels développés par l’Irak du nord, la Syrie et la Turquie du Sud-est. En entreprenant les fouilles de Tilbeshar, on cherchait un site servant de jalon tant géographique que chronologique entre diverses régions, différentes périodes et cultures, depuis le Chalcolithique jusqu’au Bronze Moyen.

Principaux résultats :

Après l’expansion urukéenne, de la fin du quatrième millénaire, Tilbeshar est un établissement fortifié de taille réduite, environ 6 hect. On note plusieurs exemples d’adaptation ou d’imitations des critères caractéristiques de la période antérieure (murs en brique crue avec redents et alternance d’assises en parpaings et paneresses, céramique à engobe réservée etc.)

  • Entre 2900 et 2700 av. J-C, appauvrissement des principes architecturaux, absence de mur d’enceinte mais céramique très comparable à celle du niveau précédent.
  • Entre 2700 et 2500, première ville basse nord, l’occupation couvre environ 30 hect. Murs ou fondations en pierre et assemblage céramique entièrement nouveau (apparition cér. métallique). Plateforme en brique crue sur citadelle.
  • Entre 2500 et 2250, extension maximum au nord comme au sud, 56 hect. Première attestation de l’olivier et de la vigne. Grande homogénéité culturelle de toute la boucle de l’Euphrate.
  • 2250-2100/2000, idem mais nouveaux caractères, apparition de fondations de murs de type cyclopéen, plusieurs nouvelles formes céramique.
  • 2100/2000-1950, bref abandon
  • 1950-1800, réoccupation mais contraction, environ 30 hectares. Assemblage céramique nouveau, quelques formes perdurent mais pâtes plus grossières et peu de diversité.
  • 1800-1600, occupation couvre à nouveau 56 hect. De grandes jarres et des gourdes à anse bifide déterminent une certaine identité culturelle caractéristique de toute la vallée de l’Euphrate, en relation avec le commerce de l’huile d’olive et du vin.