L’eau d’Amida/Diyarbakır et l’aqueduc de l’Hamravat : Patrimoine culturel, transmission et usages, une approche interdisciplinaire
Ouvrage dirigé par Martine Assenat, Birgül Açıkyıldız, F. Meral Halifeoğlu
À paraître prochainement dans la collection Patrimoines au présent de l’IFEA et en libre accès sur OpenEdition, l’ouvrage « L’eau d’Amida/Diyarbakır et l’aqueduc de l’Hamravat : Patrimoine culturel, transmission et usages, une approche interdisciplinaire » s’inscrit dans la lignée des deux volumes déjà consacrés à Amida/Diyarbakır. Plus qu’une synthèse achevée, il propose des pistes de recherche ouvertes et met en lumière les dynamiques contemporaines – universitaires, professionnelles et associatives – qui contribuent aujourd’hui à faire vivre le patrimoine de la ville. Fidèle aux principes qui guident l’équipe éditoriale, l’ouvrage valorise la pluridisciplinarité, le dialogue intergénérationnel entre chercheurs confirmés et jeunes chercheurs, l’approche diachronique et l’implication des acteurs de la société civile.
Le dossier consacre une place centrale à la documentation primaire, permettant au lecteur de s’approprier les données et les analyses pour prolonger la réflexion. Les sources historiques sont parfois reproduites in extenso, et la version numérique en open access autorise une riche iconographie, au-delà des contraintes habituelles de publication. Ce volume illustre ainsi une ambition : offrir un accès élargi aux matériaux de la recherche et encourager une circulation des savoirs à la croisée des disciplines et des expériences.
On désigne par Hamravat suyu une fondation (vakıf) réputée œuvre du Kanuni. Si l’on suit Evliya Çelebi :
« Les anciens érudits ont mis du coton dans cette eau de l’Hamravat, puis l’ont laissé sécher et l’ont pesé à nouveau… Ce coton de l’eau de l’Hamravat de Diyarbakir a ensuite été pesé avec celui qui avait été mouillé avec l’eau de la fontaine qui se trouve devant la porte de l’ancien palais à Istanbul, puis séché. C’est une eau si légère celle de l’Hamravat. Si le coton avait été lourd, cela aurait signifié que l’eau était amère et inutilisable. » Evliya Çelebi, Seyahatnâme (4ᵉ Livre)
Par chance, sous le même nom d’Hamravat, sont aussi et encore connus les vestiges d’un aqueduc, visible sur les photographies et cartes postales anciennes, qui se dirigeait vers les murailles de la ville et acheminait l’eau depuis une source située à quelques 14 km au nord-ouest de Diyarbakir.
Ainsi, à partir de ces quelques indices, sous l’égide du programme de recherche pluridisciplinaire AMIDA, a été explorée l’histoire de ce monument et tentée une restitution partielle de sa réalité matérielle. Au-delà cette étude veut favoriser une réflexion sur les usages de l’eau dans la cité, sur ses évergètes aussi, et dire l’importance que revêt un bien dont l’aliénation ou la corruption comporte pour la nature et pour l’humanité des risques vitaux.

L’eau d’Amida/Diyarbakır et l’aqueduc de Hamravat : Patrimoine culturel, transmission et usages, une approche interdisciplinaire
Table des matières
A propos d’un aqueduc et d’un tripyrgion à Amida
Martine Assénat, Antoine Pérez
L’aqueduc de Diyarbakır, recherche de son tracé perdu : l’apport des imageries cartographiques, photogrammétriques et satellitaires
Luc Lapierre, Aladdin Al, Martine Assénat, B. Yılmaz Aydın, Sedat Benek F. Meral Halifeoğlu, Mehmet Tahir Kavak, Sabri Karadoğan, Christian Leduc, Antoine Pérez.
Diyarbakır Kentinin Kuruluş Yerinde Su Faktörü ve Hamravat Su Kaynakları
Sabri Karadoğan, Aladdin Al
The origin and fate of groundwater in the city of Diyarbakır, Türkiye
Christian Leduc, Felat Dursun, Veysel Malıt, Nicolas Patris, Jean-Denis Taupin
Diyarbakır Hamravat Su Kemerlerinde Ölçümlendirme Çalışması
F. Meral Halifeoğlu, B. Yılmaz Aydın
Regards de voyageurs et d’acteurs étrangers sur l’eau à Diarbékir à la fin de la période ottomane : adduction d’eau, circulations hydrauliques, salubrité publique et environnement urbain
Matthieu Gosse
De la recherche documentaire sur l’Hamravat à l’Association de Diyarbakır pour la protection des biens culturels et naturels (DKVD)
Birgül Açıkyıldız, Nevin Soyukaya