Erdal Kaynar (dir.) Le langage socio-politique turc-ottoman et ses transformations, XIXe-XXe siècles European Journal of Turkish Studies 31 | 2020. DOI : https://doi.org/10.4000/ejts.6869869
Ce numéro propose de discuter l’utilité d’une sémantique historique pour les études ottomanes. Il se veut aussi une mise au point critique, nécessaire à la fois pour préciser les apports possibles d’une telle approche et pour identifier les risques d’une reprise hâtive d’un courant en vogue.
Franck Mermier, « Présence de Michel Seurat », Bulletin de l'AFAS [En ligne], HS2 | 2020. URL : http://journals.openedition.org/afas/4747 ; DOI : https://doi.org/10.4000/afas.4747
Je n’ai pas eu la chance de connaître Michel Seurat mais l’annonce de sa mort, en mars 1986, alors que je me trouvais au Yémen, m’avait bouleversé. Son destin tragique dans la tourmente de la guerre du Liban sur laquelle il menait des recherches novatrices, notamment sur les mouvements islamistes de Tripoli, résonnait avec acuité pour l’arabisant et l’apprenti ethnologue que j’étais. Michel Seurat faisait partie de cette jeune génération de chercheurs sur le monde arabe qui alliait la connaissance des sciences sociales et l’expérience de terrain, la rigueur disciplinaire et la compétence linguistique.
La bibliothèque de l'IFEA créée en 1931 abrite divers fonds documentaires qui s’élèvent au début de l’année 2014 à environ 40 000 ouvrages dont 600 périodiques, puis en 2024 à 50 000 ouvrages et 700 périodiques. Ces fonds ont été constitués au fur et à mesure des acquisitions souhaitées par les directeurs et les chercheurs de l’Institut mais aussi grâce aux dons à l’instar de ceux de Jean-Pierre Thieck ou de Stéphane Yerasimos.
La bibliothèque possède une riche collection d’ouvrages consacrés à l’Archéologie en Asie Mineure mais aussi depuis les années 1970 à l’histoire de l’Empire ottoman et de la Turquie contemporaine. La bibliothèque comporte une importante collection d’ouvrages consacrés aux études byzantines, balkaniques ou encore à l’art et l’architecture turcs. Au début des années 1990, un certain nombre de volumes disséminés dans la bibliothèque ont été décotés et rassemblés sous une nouvelle cote 'AOC' (Observatoire d'Asie centrale). C'est à la même période que la bibliothèque met en place un système d'échanges avec différentes institutions et universités. Grâce à ses doubles et à ses propres publications, l'IFEA possède un instrument privilégié pour l'acquisition de nouveaux volumes. Les échanges de livres se font avec la Turquie mais aussi avec l'Europe, l'Afrique, les Etats-Unis, le Yemen et depuis le début des années 2010 avec la Chine et le Japon.
En 2014, l’IFEA lance une campagne de parrainage afin de préserver son patrimoine en tant qu'institution et de restaurer des documents anciens et précieux conservés à la bibliothèque.
En plus de la bibliothèque, l’IFEA abrite un autre fonds documentaire (numérique et papier) relié à l’Observatoire Urbain d’Istanbul.
MARCOU, Jean ; ÇELIKPALA, Mitat. Regard sur les relations turco-russes : De la rivalité dans un monde bipolaire à la coopération dans un espace eurasiatique ? [Dossiers de l'IFEA - La Turquie aujourd'hui 27]. Istanbul : Institut français d’études anatoliennes, 2020. Disponible sur Internet : http://books.openedition.org/ifeagd/3163. ISBN : 9782362450815. DOI : https://doi.org/10.4000/books.ifeagd.3163.
Ce dossier a pour objet les relations turco-russes qui, depuis la période post-bipolaire, ont suivi un cours instable fait de rapprochements spectaculaires mais aussi de crises qui sont allées, au moins une fois, jusqu’à la rupture. Au cours des trois décennies qui ont suivi la guerre froide, en dépit de cette inconstance, c'est bien une convergence croissante qui s’est affirmée. Marquée par un ensemble d’initiatives politiques, économiques et culturelles, ces dernières ont permis d’institutionnaliser les rapports entre les deux pays. Les relations économiques et notamment le commerce des hydrocarbures ont sans doute contribué au renforcement des rapports turco-russes. Cependant, on constate que la démarche qui a longtemps consisté à privilégier la convergence d’intérêts économiques, pour faire oublier les divergences politiques et stratégiques, est désormais révolue. La coopération qui s’est reconstruite entre les deux pays après l’épisode pénible de 2015-2016 le montre bien, car des antagonismes demeurent.