Erdal Kaynar (dir.) Le langage socio-politique turc-ottoman et ses transformations, XIXe-XXe siècles European Journal of Turkish Studies 31 | 2020. DOI : https://doi.org/10.4000/ejts.6869869
Ce numéro propose de discuter l’utilité d’une sémantique historique pour les études ottomanes. Il se veut aussi une mise au point critique, nécessaire à la fois pour préciser les apports possibles d’une telle approche et pour identifier les risques d’une reprise hâtive d’un courant en vogue.
Franck Mermier, « Présence de Michel Seurat », Bulletin de l'AFAS [En ligne], HS2 | 2020. URL : http://journals.openedition.org/afas/4747 ; DOI : https://doi.org/10.4000/afas.4747
Je n’ai pas eu la chance de connaître Michel Seurat mais l’annonce de sa mort, en mars 1986, alors que je me trouvais au Yémen, m’avait bouleversé. Son destin tragique dans la tourmente de la guerre du Liban sur laquelle il menait des recherches novatrices, notamment sur les mouvements islamistes de Tripoli, résonnait avec acuité pour l’arabisant et l’apprenti ethnologue que j’étais. Michel Seurat faisait partie de cette jeune génération de chercheurs sur le monde arabe qui alliait la connaissance des sciences sociales et l’expérience de terrain, la rigueur disciplinaire et la compétence linguistique.
MARCOU, Jean ; ÇELIKPALA, Mitat. Regard sur les relations turco-russes : De la rivalité dans un monde bipolaire à la coopération dans un espace eurasiatique ? [Dossiers de l'IFEA - La Turquie aujourd'hui 27]. Istanbul : Institut français d’études anatoliennes, 2020. Disponible sur Internet : http://books.openedition.org/ifeagd/3163. ISBN : 9782362450815. DOI : https://doi.org/10.4000/books.ifeagd.3163.
Ce dossier a pour objet les relations turco-russes qui, depuis la période post-bipolaire, ont suivi un cours instable fait de rapprochements spectaculaires mais aussi de crises qui sont allées, au moins une fois, jusqu’à la rupture. Au cours des trois décennies qui ont suivi la guerre froide, en dépit de cette inconstance, c'est bien une convergence croissante qui s’est affirmée. Marquée par un ensemble d’initiatives politiques, économiques et culturelles, ces dernières ont permis d’institutionnaliser les rapports entre les deux pays. Les relations économiques et notamment le commerce des hydrocarbures ont sans doute contribué au renforcement des rapports turco-russes. Cependant, on constate que la démarche qui a longtemps consisté à privilégier la convergence d’intérêts économiques, pour faire oublier les divergences politiques et stratégiques, est désormais révolue. La coopération qui s’est reconstruite entre les deux pays après l’épisode pénible de 2015-2016 le montre bien, car des antagonismes demeurent.