L’ODC accueille en stage à Bakou Blaise Lefèbvre jusqu’au 5 avril 2015
Étudiant en master II à Sciences-Po Grenoble, Blaise Lefèbvre s’intéresse au Moyen-Orient, en particulier à la Turquie : il a notamment étudié la candidature d’Istanbul aux Jeux Olympiques de 2020 pour son mémoire de fin de premier cycle. De retour d’une année d’études à Istanbul, à l’Université Galatasaray, il a été accepté au sein du Master Méditerranée-Moyen Orient. C’est dans ce cadre qu’il a décidé de consacrer son mémoire de fin d’études à l’organisation des premiers Jeux européens qui seront disputés à Bakou en juin prochain. Ce choix, à l’image de son premier travail de recherche, permet d’associer ses compétences sur la région avec son vif intérêt pour le sport, notamment les grandes compétitions sportives.
En décembre 2012, les Comités olympiques européens (COE) annonçaient le choix de Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, comme lieu des 1ers Jeux Européens prévus pour juin 2015. Malgré l’intérêt sportif limité de cette compétition, des enjeux divers et nombreux y sont associés. Une rapide analyse permet de constater que l’organisation quelque peu précipitée de cette événement est le résultat d’une concordance d’intérêts entre les deux parties prenantes du projet, d’un côté le pays d’accueil, l’Azerbaïdjan, et de l’autre, l’institution sportive organisatrice, les COE. C’est donc l’utilisation, voire l’instrumentalisation, de cette compétition et non la compétition en elle-même qui retiendra notre attention. Les Jeux européens s’intègrent en effet d’une part dans une diplomatie du pouvoir azerbaidjanais qui tend à utiliser le sport et plus largement les pratiques dites de « soft-power » pour promouvoir le pays ; d’autre part dans une stratégie de rénovation urbaine de Bakou pour faire de cette capitale un lieu connu et visible mondialement. Ces premiers Jeux européens apparaissent de surcroît comme le moyen le plus efficace pour le « monde olympique européen » de générer des revenus mais aussi de gagner en visibilité institutionnelle afin de faire connaître au grand public les Comités olympiques européens.
Lire Bakou 2015 : des jeux européens vraiment européens ? sur notre blog Dipnot