Mercredi 4 novembre 2015 à 14h30 à l’IFEA
Anaïd Donabédian (Inalco)
Intervention en anglais
« Les défis éducatifs de l’Ecole arménienne: Turquie, France, Liban, quels enjeux, quels acquis? »
Les écoles de la Diaspora arménienne trouvent toutes leur ancrage dans une tradition fondée dans l’Empire ottoman, où un réseau scolaire remarquable avait été bâti entre la deuxième moitié du dix-neuvième siècle et le début du vingtième siècle. Certaines de ces écoles ont continué leur activité sous le même nom en exil comme le Tebrotzassère, au Raincy dans la région parisienne, d’autres ont poursuivi leur activité en Turquie, comme les célèbres lycées Getronagan et Yessayan, d’autres ont été créés localement en fonction des besoins nouveaux émargeant dans la communauté.
Depuis une vingtaine d’années, elles connaissent un renouveau dans les communautés occidentales (France, Californie, Canada) où elles étaient moins nombreuses, tandis qu’elles se maintiennent de manière assez stable (relativement à la démographie de la communauté) en Turquie et au Liban. Ces écoles, qui dépendent de la politique éducative du pays (que ce soit par l’intermédiaire de contrats avec l’Etat ou tout simplement de la legislation locale), puisqu’elles permettent d’accéder aux examens nationaux, ont du faire face à des contraintes différentes pour réaliser un objectif fondateur commun, la transmission de la langue et de la culture arménienne, avec des stratégies et des résultats contrastés en fonction des réalités locales mais aussi des idéologies communautaires qui se sont construites dans chacun des contextes concernés.