Publications récentes

Bir Allame-i Cihan : Stefanos Yerasimos (1942-2005)

 Edhem Eldem, Ersu Pekin, Aksel Tibet (Eds.), Bir Allame-i Cihan : Stefanos Yerasimos (1942-2005), [İnsan ve Toplum Dizisi] 2 vol. 848p., 978-605-105-093-5 (vol. 1) / 978-605-105-095-9 (vol. 2) / 978-605-105-088-1 (coffret), Istanbul, IFEA – Kitapyayınevi, 2012 Stéphane Yerasimos, architecte, historien spécialiste de la période byzantine et ottomane, spécialiste en géopolitique, chercheur polyvalent et penseur, est né le 29 janvier 1942 à Istanbul. Après l’école primaire et le collège grec de Zapyon, il a poursuivi ses études en architecture à l’Académie des Beaux-Arts de Mimar Sinan. En 1966, il a suivi un cursus à l’Institut Français d’Urbanisme. Entre 1972 et 2005 il a enseigné à l’Université Paris VIII, d’abord comme assistant au Département d’urbanisme et de géopolitique, puis comme maître de

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C. Bodet – L’apparition de l’élevage en Asie antérieure

Cédric Bodet, L’apparition de l’élevage en Asie antérieure : Reflet des structures socio-économiques néolithiques, 580p., Saarbrücken, EUE, 2012, 98€ Initiée par la sédentarisation puis portée par l’apparition de l’agriculture, la néolithisation est une étape fondamentale dans l’évolution des sociétés humaines: c’est elle qui mènera à l’éclosion des civilisations proche-orientales puis européennes. C’est avec l’intégration de l’élevage qu’elle s’achève et prend sa pleine dimension économique et sociale. Les données de la domestication animale sont d’abord passées en revue pour chaque période de chaque région du Croissant fertile néolithique. Le procès d’émergence originel est ensuite distingué des diffusions subséquentes afin de mieux cerner les mécanismes internes inhérents à ces deux modes d’apparition. L’accent est mis sur l’Anatolie où les découvertes récentes abondent,

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J. Dumas, Des esclaves pour époux… Stratégies matrimoniales dans la dynastie ottomane (mi-xive – début xvie siècle) CLIO. Histoire, femmes et sociétés, 34 | 2011, 255-275.

Juliette Dumas, Des esclaves pour époux… Stratégies matrimoniales dans la dynastie ottomane (mi-xive – début xvie siècle) CLIO. Histoire, femmes et sociétés, 34 | 2011, 255-275. L’histoire européenne s’est construite sur des mariages entre familles souveraines européennes. Pourtant, ce modèle n’est pas universel : de l’autre côté de la Méditerranée, l’Empire ottoman proposa un autre modèle d’unions matrimoniales royales, qui étonnait les voyageurs occidentaux : les sultans ottomans ne prenaient pas d’épouses de noble lignée ; ils cessèrent même progressivement de prendre des épouses tout court, pour leur préférer des concubines esclaves. Leurs filles mêmes, plutôt que d’être mariées “selon leur rang”, étaient données à des “esclaves”. C’est le pragmatisme politique des Ottomans, ainsi que leur constante volonté d’afficher leur supériorité lignagère, qui explique l’apparition

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Yayla : Musique et musiciens de village en Turquie méridionale

Jérôme Cler, Yayla : Musique et musiciens de village en Turquie méridionale, Geuthner, Paris, 2011 Préface de Nicolas Elias Les Yayla sont les estives où les yörük, nomades et semi-nomades turkmènes, mènent leurs troupeaux au mois de mai, dans de longues transhumances ; et c’est plus souvent, désormais, le lieu où ces nomades ont fini par se sédentariser. Ainsi, au sud-ouest de la Turquie, non loin de la Méditerranée, dans quelques yayla du Taurus occidental, des musiciens répètent à l’envi de petites musiques formulaires pour inciter des parents ou amis à danser. Ceux-ci enchaînent les figures bras levés, en tournoyant, sur un cycle de quatre pas, dont un suspendu. La musique du lieu révèle son charme discret, mais irrésistible :

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