L’Égypte ottomane
Terras suis contenta bonis, non indiga mercis Aut Jovis, in solo tanta est fiducia Nilo Une terre satisfaite de ses bonnes [choses/qualités], qui n’attend rien du commerce ou [des faveurs] de Jupiter, dans le Nil est toute sa confiance. « La Pharsale » de Lucain[1] La disparition de l’Empire byzantin laisse au Moyen-Orient principalement trois grandes puissances islamiques au début du XVIe siècle : l’Empire ottoman, l’Empire perse des Safavides et l’Empire mamlouk en Égypte et en Syrie. La suzeraineté de ce dernier empire, dirigé par Qansouh el-Gouri, s’étend jusqu’au sud de la Cappadoce, en Cilicie et aux monts Taurus. C’est dans un contexte de rivalités politiques, économiques et idéologiques entre ces trois puissances qu’il faut envisager la conquête de l’Égypte par