A travers la définition de la notion de l’ « habiter » qui ne se résume pas au fait de résider mais d’agir en permanence sur son environnement (Lussault) et co-habiter avec d’autres individus qui composent le même espace.
Je voudrais par cet exposée montrer à quel point comprendre la notion de l’ « habiter » peut changer notre regard sur les réalités des quartiers anciens et dégradés et nous permettre de mieux comprendre les dynamiques sociales qui sont en œuvre.
Nous observons que lorsque les individus utilisent les différents espaces du quartier comme une forme d’extension de leur habitat dans un esprit de « cohabitation » et sont fortement insérés dans les réseaux de sociabilité et d’entraide, il est difficile de raisonner en termes de production quantitative de logements et d’apporter des solutions systématiques et sectorielles.
A travers la monographie d’un quartier central de Téhéran, accueillant des générations de migrants et plus précisement l’exemple d’un « contre-projet » de logements conçu et réalisé par les habitants, je questionne les raisons profondes de l’échec des politiques urbaines dans ces quartiers dans les années 2000.