Expo Pierre Loti 1986

{besps}expos/PL86{/besps}

{besps_c}0|000plcouv.jpg|Pierre Loti 1850-1923|Né Louis-Marie Julien Viaud. Officier de marine français, il avait la passion de la nature et de la mer. C’est celle-ci qui lui valut sa réputation, c’est par elle qu’il découvrit le monde.{/besps_c}

{besps_c}0|001bio1.jpg|Julien Viaud Aspirant de Marine, en 1876|Il apprit à con­naître les pays d’Orient où l’amenait sa carrière. Il vivait à la manière des habitants du pays, il adoptait leurs costumes et leurs traditions.{/besps_c}

{besps_c}0|002bio2.jpg|Pierre Loti en académicien|Citoyen français, il peut être considéré comme un citoyen du monde. Les œuvres concernant la Turquie sont celles qui lui valurent la renommée.{/besps_c}

{besps_c}0|003azi1.jpg|Couverture du roman Aziyadé dans son édition française|Pierre Loti, à la fin du règne du Sultan Abdülaziz avait connu l’héroïne de son roman à Salonique, où il se trouvait en poste comme of­ficier de marine. Leur re­lation se poursuivit en­suite à Istanbul, à Hasköy et Eyüp.{/besps_c}

{besps_c}0|004azi2.jpg|Couverture de la version turque d’Aziyadé parue en 1940|Aziyadé avait pour mari un homme très âgé et aux nombreuses maîtresses. La relation d’Aziyadé avec un étranger suscita des ré­actions violentes. Elle ne put supporter ces ré­actions de haine et mourut de consomption. Le héros, dans le roman un officier anglais, s’en­gage comme volontaire dans l’armée turque, et meurt à la guerre devant la citadelle de Kars.{/besps_c}

{besps_c}0|005azi3.jpg|Aziyadé par Pierre Loti, 1876|Le roman est baigné d’une atmosphère qui évoque les mille et une nuits. Pierre Loti y est tantôt poète, tantôt peintre. Aucun éditeur n’accepta le livre. Pourtant, dès son impression, en 1879, il eut un succès tel qu’il connut 185 éditions, suscita de nombreux voyages en Turquie. La renommée que connut alors Loti lui ouvrit les portes de l’Académie Française.{/besps_c}

{besps_c}0|006azi4.jpg|Pierre Loti, devant la tombe d’Aziyadé à Istanbul|Le roman Aziyadé est sans conteste une œuvre de fiction. Les descriptions d’Istanbul qu’il contient sont magnifi­ques. Eyüp, la Corne d’Or, les mosquées, les minarets qui se fondent dans les cyprès, les pigeons qui se mirent dans les parvis des mosquées, les marchands ambulants, les gardiens etc. y sont présentés de façon attachante.{/besps_c}

{besps_c}0|007azi5.jpg|La stèle d’Aziyadé dans le cimetière de Merkez Efendi Istanbul|Aziyadé était en réalité la fille d’une famille nomade du Caucase. Son épitaphe porte son nom véritable, Hatice, ainsi que celui de son père Abdullah.{/besps_c}

{besps_c}0|008des1.jpg|Les Désenchantées|Entre 1903 et 1905, Pierre Loti est à Istanbul comme officier de marine. Lors de son deuxième séjour, il écrit Les Désenchantées, roman qui dévoile la vie des femmes enfermées.{/besps_c}

{besps_c}0|009des2.jpg| »Les Désenchantées chez le couturier » caricature parue dans la presse française|Ce roman montre la puissance de l’imagination de Pierre Loti. L’une des femmes racontant sa vie dans le harem était d’origine française. Les autres, Zinnur et Nuriye, étaient les filles de Nuri Bey, haut fonctionnaire au Ministère des Affaires Étrangère de l’époque. Après la publication de ce roman, elles partirent pour Paris. La magie du roman vient des descrip­tions poétiques d’Istan­bul, les soirs de Ramadan, les minarets couronnés de lanternes scintillantes, les vieillards aux barbes blanches des cafés des environs de Fatih, etc..{/besps_c}

{besps_c}0|010des3.jpg|La Comtesse Nuriye, l’une des héroïnes du roman Les Désenchantées, à Paris|Le roman Les Désenchantées de paraît en 1906 et connaît un immense succès. Loti avait été guidé par trois femmes qui s’étaient présentées comme turques. Parmi elles, celle que Loti appelle Djénane dans le roman n’était autre que Marie Léra (pseudonyme :Marc Hélys), journaliste française et militante de la cause féministe.{/besps_c}

{besps_c}0|011plist1.jpg|Pierre Loti débarque du paquebot Phrygie sur le quai de Galata|L’illustration, 23/08/1913, no.3678{/besps_c}

{besps_c}0|012plist2.jpg|Le peuple salue l’arrivée de Pierre Loti à Istanbul en 1913|L’illustration, 23/08/1913, no.3678{/besps_c}

{besps_c}0|013plist3.jpg|Pierre Loti et son comité d’accueil sur le quai de Galata|{/besps_c}

{besps_c}0|014elite.jpg|Pierre Loti et les élites turques de son temps|Photo extraite du numéro spécial de la revue Şehbât de septembre 1913{/besps_c}

{besps_c}0|015eliteA.jpg|Pierre Loti et les élites turques de son temps|(de gauche à droite et de haut en bas. Pour la traduction des hommages, se reporter à l’onglet Hommages en-dessous de l’exposition)

Celâl Sahir Erozan (1883-1935) homme de lettres et politicien – İsmâil Hâmî Dânişmend (1899-1967) historien et linguiste – Abdullah Cevdet (1869-1932) médecin, écrivain, il est l’un des 4 fondateurs du Comité Union et Progrès – Yunus Nadi Abalıoğlu (1879-1945) journaliste, fondateur du quotidien Cumhuriyet – Abdülhak Hamit Tarhan (1852-1937) poète, dramaturge, diplomate{/besps_c}

{besps_c}0|016eliteB.jpg|Pierre Loti et les élites turques de son temps|(de gauche à droite et de haut en bas. Pour la traduction des hommages, se reporter à l’onglet Hommages en-dessous de l’exposition)

Hacı Adil (ARDA) (1869-1935) Gouverneur d’Edirne puis ministre de l’Intérieur – Ahmed Muhtar Paşa (1839-1919) général, homme d’état, écrivain – Enver Paşa (1881-1922) – Ebül’ula Mardin (1881-1957) avocat et politicien – Selim Sırrı Tarcan (1874-1957) homme politique, fondateur du Comité National Olympique en Turquie – Ahmed Cemal Paşa (1872-1922) – Cenap Şahabettin (1870-1934) poète et écrivain – Halid Ziya Uşaklıgil (1866–1945) écrivain{/besps_c}

{besps_c}0|017eliteC.jpg|Pierre Loti et les élites turques de son temps|(de gauche à droite et de haut en bas. Pour la traduction des hommages, se reporter à l’onglet Hommages en-dessous de l’exposition)

Recaizade Mahmut Ekrem (1847-1914) écrivain – Süleyman Nazif (1870-1927) poète, écrivain, homme d’état – Yusuf Akçura (1876-1935) écrivain, politicien, idéologue pantouraniste – Falih Rıfkı (1893-1971) journaliste, écrivain, parlementaire{/besps_c}

{besps_c}0|018eliteD.jpg|Pierre Loti et les élites turques de son temps|(de gauche à droite et de haut en bas. Pour la traduction des hommages, se reporter à l’onglet Hommages en-dessous de l’exposition)

Aka Gündüz (1886-1958) écrivain et journaliste – İsmail Hakkı Baltacıoğlu (1886-1978) enseignant, écrivain, politicien – Mehmet Emin (1869-1944) poète et homme politique – Mehmet Fuad Köprülü (1890-1966) professeur d’histoire, turcologue, politicien (ministre des affaires étrangères){/besps_c}

{besps_c}0|019elite20.jpg|Trois dédicaces de Pierre Loti au prince Abdülmecid|{/besps_c}

{besps_c}0|020elite21.jpg|Hommage d’Abdülmecid|Pour la traduction du texte, se reporter à l’onglet Hommages en-dessous de l’exposition{/besps_c}

{besps_c}0|021elite26.jpg|Repas de rupture du jeune de Ramadan au Vieux Sérail (Kiosque de Bagdad)|Mehmet Tevfik Bey (1967-1956) homme d’état, Kenan Bey, Celâleddin Arif Bey (1875-1928) acteur de la création du Barreau d’Istanbul et de l’Assemblée Nationale, Pierre Loti et son fils Samuel Viaud.

Les intellectuels turcs fondèrent une société pour perpétuer leur amitié avec Pierre Loti. Elle aurait pour président le grand poète Abdülhak Hamit et pour membres des écrivains célèbres et des penseurs. Le statut de la Société fut élaboré par les pères fondateurs du journalisme. Le dauphin Abdülmecit Efendi reçut la présidence d’honneur de la Société. Dans les statuts déposés, il est précisé que la Société a pour but d’exprimer « la reconnaissance de la nation turque pour la lutte que Pierre Loti avait engagée dans le monde occidental pour la défense de la nation et de la patrie turque« . {/besps_c}

{besps_c}0|022hotelpl.jpg|L’hôtel Pierre Loti à Sultanahmet|{/besps_c}

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{besps_c}0|024plaque.jpg|Plaque posée sur la façade d’une des maisons où habita Pierre Loti|{/besps_c}

{besps_c}0|025ruePL.jpg|Rue Pierre Loti|La rue Pierre Loti a été inaugurée en janvier 1922, en même temps que la Rue Claude Farrère. En outre, Pierre Loti est nommé citoyen d’Istanbul par le conseil municipal et se voit décerner le titre de docteur honoris causa par l’Université d’Istanbul.{/besps_c}

{besps_c}0|026cafepl.jpg|Vue de la Corne d’Or depuis la terrasse du café Pierre Loti (Eyüp)|{/besps_c}

{besps_c}0|027jardin_rochefort.jpg|Pierre Loti dans le jardin de sa maison de Rochefort, 1893|{/besps_c}

{besps_c}0|028journal.jpg|Resimli Gazete du 26 janvier 1924|Pierre Loti décède le 10 juin 1923. Tout comme leurs homologues parisiens, les journaux d’Istanbul titrent en une cette grande perte. Ismet Pacha apprit la nouvelle alors qu’il négociait les termes du traité de Lausanne. Il dépêcha sur le champ en France le journaliste correspondant pour la Turquie Ahmet Ihsan Bey pour exprimer ses condoléances.{/besps_c}

{besps_c}0|029finviepl.jpg|L’écrivain, à la fin de sa vie|{/besps_c}

{besps_c}0|030tombe.jpg|La maison des Aïeules (île d’Oléron). La tombe de Pierre Loti|Pierre Loti avait racheté cette vieille demeure familiale qu’il baptisa « La maison des Aïeules »{/besps_c}

{besps_c}0|031arochefort.jpg|Pierre Loti à Rochefort, 1906|La presse turque a commémoré avec sympathie le centenaire de Pierre Loti en janvier 1950. L’opinion turque se souvient avec émotion de cet ami fidèle. Aux manifestations qui furent organisées alors assistaient son fils Samuel ainsi que Claude Farrère, son allié dans la défense de la cause turque.{/besps_c}

{besps_c}0|032photo1.jpg||Une photographie de Loti dédicacée de sa main à « Madame Djénane » (Marie Léra), l’une des héroïnes du roman « Les Désenchantées »{/besps_c}


 

 

{tab=L’exposition}

Inaugurée au Musée des Arts Turcs et Islamiques le 10 mars 1986, une exposition composée de 150 photographies prises par Pierre Loti lors de ses voyages et séjours en Turquie avait été rendue possible par l’association du Musée de Poitiers, de l’IFEA, l’Institut Français et la Banque Ottomane.

En complément à celle-ci, l’exposition Pierre Loti que nous présentons ci-dessus, a été réalisée à partir des archives du journaliste et écrivain Taha Toros (1912-2012), que celui-ci a bien voulu accepter de prêter et de commenter. Les coupures de presse et photo­graphies sélectionnées témoignent de l’estime qu’avait la Turquie envers l’écrivain d’Aziyadé.

L’exposition a été réalisée par M. Taha Toros et trois membres scientifiques de l’Institut Français d’Etudes Anatoliennes, Ibrahim Çağlar, Elie Nicolas et Jean-Pierre Thieck

La mise en ligne de l’exposition a été réalisée par Pascal Lebouteiller, Béatrice Thouvenot et Isabelle Gilles.

{tab=Biographie}

1850 : 14 Janvier: Naissance de Louis-Marie-Julien VIAUD, troisième enfant d’une famille protestante de la petite bourgeoisie de Rochefort-sur-Mer.

1866-1867 : Suit les cours de marine et échoue au concours d’entrée à l’Ecole Navale. Il s’y présente avec succès en juillet 1867. Le 1 octobre, il rallie le Borda, navire-école ne quittant jamais la rade de Brest.

1869-1870 : 5 octobre 1869-8 août 1870: Campagne d’instruction à bord du vaisseau école d’application.

1872 : 3-7 janvier: Ile de Pâques, 29 Janvier-3 Mars: Tahiti (où des suivants de la reine Pomaré IV le surnomment « Loti »), San- Francisco, Montevideo, Rio de Janeiro. Quitte la Flore le 4 décembre à Brest. Le 17 août paraît dans l’illustration son premier article sur « L’Ile de Pâques » illustré de ses propres dessins (non signé)

1873 : Nommé en juillet sur le Pétrel, unité de surveillance de la côte sénégalaise qu’il rallie le 21 septembre à Dakar

1876-1877 : Le 3 mai, Julien Viaud quitte Toulon à bord de La Couronne pour le Pirée et Salonique. Muté le 1 août sur le Gladiateur, à Constantinople où il reste jusqu’au 17 mars 1877. Pendant ce premier séjour turc a eu lieu l’épisode amoureux relaté dans Aziyadé. À son retour il aménage dans la maison rochefortaise une première pièce turque.

1878-1879 : Le 20 janvier 1879 est publié sous l’anonymat son premier roman: Aziyadé.

1880 : Evolue en Méditerranée, du 1 avril au 25 février1881 sur le Friedland (Algérie.Adriatique)

1882 : Paraissent les Fleurs d’ennui (suivi de) Pasquala Ivanovitch, Voyage de quatre officiers de l’escadre internationale de Montenegro et Suleima. Les Fleurs d’ennui sont écrites en collaboration avec H. Plumkett. Le 24 mars a lieu sa première rencontre avec Juliette Adam, directrice de La Nouvelle Revue qui publie en feuilleton son deuxième roman Rarahu.

1881 : Le pseudonyme complet « Pierre Loti » apparaît pour la première fois sur une édition du Roman d’un Spahi.

1883 : Publication de Mon frère Yves. Part le 22 mai sur l’Atalante pour la Campagne du Tonkin, demeure en Baie d’Along du 2 août au 16 décembre. Ses articles sur la guerre coloniale parus dans Le Figaro provoguent un scandale politique en métropole. Il est rappelé en France où il arrivera le 3 février 1884.

1884 : Première édition séparée des Trois dames de la Kasbah, conte initialement inclus dans les Fleurs d’ennui. Aménage dans sa propre maison la chambre arabe.

1885-1886 : Le transport Mytho quitte Toulon avec Loti à son bord à destination de Saigon. Là, il embarque sur le Château Yquem qui le conduit à Hong-Kong où il rallie la Triomphante sur laquelle il fait la Campagne de Chine. Son séjour à Nagasaki (Japon) donnera le roman Madame Chrysanthème. A son retour, il édifie dans sa maison la pagode japonaise (aujourd’hui disparue). Le 20 octobre 1886: mariage avec Jeanne-Blanche Franc de Ferrière, issue d’une vieille famille protestante de la bourgeoisie bordelaise. Publication de Pêcheur d’Islande.

1887 : Paraissent Madame Chrysanthème (édition originale illustrée ; l’édition ordinaire ne sortira qu’en 1893) et Propos d’exil. Loti est fait Chevalier de la Légion d’Honneur. Il séjourne du 27 septembre au 4 octobre en Roumanie, puis se rend du 6 au 8 octobre à Constantinople pour un pèlerinage à la recherche de la tombe d’Hatidjé (vrai nom de Aziyadé), conté plus tard dans Fantôme d’Orient.

1889 : Paraissent ses Japoneries d’automne.

1890: Deuxième séjour à la Cour de Roumanie, à Bucarest, du 2 au 10 mai, suivi de quelques journées passées à Constantinople (12-15 mai) dont il rapporte « Constantinople » qui paraîtra en 1892.

1891: 21 Mai: Election à l’Académie française au fauteuil d’Octave Feuillet.

1892 : Réception à l’Académie française le 7 avril et publication de son Discours. Outre Constantinople paraît Fantôme d’Orient.

1893: Nombreuses publications. L’Exilée, Matelot, La Crotte d’Isturitz, Pêcheur d’Islande.

1894: Voyage privé en Terre Sainte de janvier à juin, avec retour par la Syrie, Beyrouth, Constantinople et Brousse (séjourne dans ces deux villes turques du 12 au 30 mai). La chambre turque de sa maison devient en juin le salon turc.

1895 : Sont édités Le Désert, Jérusalem, La Galilée. Loti achète en avril la maison mitoyenne de la sienne où seront notamment édifiées la mosquée et la salle à manger Renaissance.

1897 : Son éditeur publie Ramuntcho et Figures et choses qui passaient. Aménage le salon Louis XVI.

1899 : Voyage à Berlin (30 octobre-2 novembre) puis départ pour l’Inde le 18 novembre.

1900 :Après l’Inde et des escales à Rangoon et Mascate, Loti arrive en Perse le 17 avril où il effectue un voyage privé jusqu’au 6 juin.

1901 : Guerre des Boxers. Missions à Pekin. Séjours à Nagasaki. Visite des ruines d’Angkor.

1902 : Edification dans sa maison d’une salle chinoise.

1903 : Publication de l’Inde (sans les anglais) et de La belle ville de Camaieu rose. Le 11 mai a lieu une fête chinoise pour inaugurer la salle chinoise. Le 10 septembre, Loti prend ses fonctions sur le Vautour, premier stationnaire de l’ambassade de France à Constantinople.

1904 : Loti reste à Constantinople, son aviso ne quittant guère le Bosphore. Au printemps ont lieu les premières rencontres avec les trois femmes voilées qui sont à l’origine du « roman des harems turcs contemporains »: Les Désenchantées. Calmann-Lévy publie Vers Ispahan.

1905 : Loti quitte Constantinople le 30 mars.

1906 : Succès des Désenchantées, deuxième « best-seller » de Loti après Pêcheur d’Islande.

1907: Du 16 janvier au 3 mai: voyage privé en Egypte à l’invitation du nationaliste égyptien Moustapha Kamel.

1910: 42 ans 3 mois 13 jours de service dont 19 ans 11 mois 8 jours en mer. Séjour privé à Constantinople du 15 août au 22 octobre.

1912: Après l’occupation par l’Italie de la Tripolitaine alors turque, Loti entame une campagne turcophile dans la presse du 6 décembre 1911 et du 3 janvier

1912 : L’activité turcophile, du fait des guerres balkaniques (1912-1913), ne cessera plus. Publication d’Un pèlerin d’Angkor. Séjour à New York du 21 septembre au 17 octobre pour la première de la Fille du Ciel au « Century Theatre ».

1913 : Plusieurs éditions revues et augmentées de Turquie agonisante. Du 11 août au 15 septembre, séjour triomphal à Constantinople et Andrinople.

1914 : Fait Grand Officier de la Légion d’Honneur. Loti est mobilisé du 3 au 31 août à l’arsenal de Rochefort. Sur sa demande, il devient le 25 septembre officier de liaison (sans solde) auprès du Général Galliéni à Paris.

1915 : La Grande Barbarie (juillet) est vendue au profit des victimes belges. En mai, il entreprend des négociations secrètes entre la France et la Turquie.

1916 : Rencontre le 16 août avec le roi d’Espagne, Alphonse XIII.

1917 : L’outrage des barbares, brochure non mise dans le commerce précède Quelques aspects du vertige mondial. 3 juin: rencontre à nouveau le couple royal de Belgique. Rencontre le roi d’Italie (12 août)

1919 : Reprend sa campagne turcophile (Les massacres d’Arménie, Les alliés qu’il nous faudrait).

1920 : le 23 janvier a lieu à Istanbul une conférence en son honneur. Il publie La mort de notre chère France en Orient.

1921 : Après ses Suprêmes visions d’Orient, une attaque d’hémiplégie le paralyse. Le 27 décembre, en présence de Claude Farrère, une délégation turque vient lui rendre l’hommage de la Turquie et de Moustapha Kemal (Atatürk)

1922 : Fait Grand’Croix de la Légion d’Honneur.

1923: Publication d’Un jeune officier pauvre.

Loti meurt le 10 juin dans sa maison d’Hendaye.

{tab=Hommages et marques d’estime}

Issus du numéro spécial « Pierre Loti » de la revue Şehbâl du 1 septembre 1913

 YUSUF AKÇURA
Bütün Türklük, Türklerin uyanış asrından başlayarak yaşayan Batı yazarlarından yalnız birisini unutmayacaktır ki; o da, Pierre Loti’dir.
ADİL (ARDA)
Bizi hiç bir garaza dayanmayarak insanlık adına seven birini aramak gerekirse, onun Pierre Loti olduğuna bütün kalbimle kanîyim.
YUNUS NADİ
Herkes bilir ki; Pierre Loti öteden beri Doğu’ya aşık bir duyguyla dopdoludur. Bugün özellikle Türk ve müslüman dünyası bu büyük insanı minnet, saygı ve bir aşk ile anıyor.
ABDULLAH CEVDET
Pierre Loti’nin kanatları yalnız Fransa’yı kaplamaktan çok geniştir. Ben, Pierre Loti’ye insanlık haysiyetiyle ve Türkiye vatandaşı sıfatıyla saygı duyarım, çok severim.
SELİM SIRRI (TARCAN)
Pierre Loti İstanbul’da dar sokaklar yerine caddeler açılmasına, aşıboyalı ahşab evlerin kârgir olmasına, esrarengiz kafeslerin yerine pencere takılmasına, özellikle batı tarzı yapılan şeylerin hiçbirine taraftar denildir. Şikâyet eder bir lisanla diyor ki: « Ben İstanbul’u bir Avrupa şehri gibi görmek istemem. Onun kendine mahsus güzellikleri vardır. Onları olduğu gibi muhafaza etmelidir. » Acaba öyle mi?
ABDÜLHAK HAMİT (TARHAN)
Dünyanın bir zamanlar talihsiz insanları olan Türklere muhabbet gösteren ve sahiplik edenler arasında Fransa’nın biricik şairi Pierre Loti’ye insaniyet namına saygım konusunda kalemim ve dilim acizdir.
FALİH RIFKI (ATAY)
Bence Türk tarihi, Pierre Loti’nin adını aziz Trakya’nın ikinci fatihleri arasında sayacaktır. Benden sevgili dostun yüksek insanlığına sadece saygı.
CEMAL PAŞA (İSTANBUL MUHAFIZI)
Pierre Loti dünyanın garazı ve zulmü, savunması elinden alınan bir millete yöneldiği sırada ve tecavüze uğradığı bir anda, başlı başına lehimizde kalem kullanan, dünyada hak severliğin bir tem-silcisi olduğunu ispat etmiştir.
AHMET MUHTAR PAŞA (ASKERİ MÜZE MÜDÜRÜ)
Pierre Loti’nin adı bütün Osmanlı ve islâm tarihinde görkemli bir sayfa olacak ve onun adı bütün müslümanların anılarından asla silinmeyecek ve yüksek hak savunuculuğu tüm Osmanlıların ve müslumanların kalbinde saygı ve minnetle ebediyyen kalacaktır.
CELAL NURİ (İLERİ)
Loti hakkında Türk Milleti hayli kadirşinaslık gösterdi, törenler yaptı, geniş bir caddeye adı verildi, bunları yetersiz görüyorum. Pierre Loti’ye gösterilecek en büyük kadirşinaslık onun eserlerini türkçeye çevirmektir. Bazı üniversiteler, hizmetleri geçen bazı meşhur kişilere fahri doktorluk payesi verirler. Şeyhülislam olsaydım, Pierre Loti’ye (fahri müslüman) rütbesini vermekte tereddüt etmezdim.

CENAP ŞAHABETTİN
Çevresinden aldığı ilhamı hiç kimse Pierre Loti kadar anlatmayı başaramamıştır. Kâinatın bütün görünümlerini kâğıda döküp işlemiştir
HALİT ZİYA (UŞAKLIGiL)
Doğunun en muhteşem görünümlerini şiirleştiren Pierre Loti hakkın sesini de yükseltmiştir; biri gözlere, diğeri ruha hitab eder.
İSMAİL HAMİ (DANİŞMEND)
Doğu’nun muhteşem kubbeli camileri semaya yükselmiş zarif minareleri ile çinilerini, güllerini ve gülistanlarını tasvir etmeleriyle ünlü olan Pierre Loti son mücadelesinde de milletlerarası bir üne kavuştu. Dünyada bir kaç kişiye nasib olacak gerçek siyaseti şimdi o temsil ediyor. Dünyada kamu oyunu yöneltmekteki şeref bu zamanda onun ölümsüz adını ebediyyen anacaklardır. Çünkü, onun görüşü doğrultusunda bir çok vatan kurtulur. Onun için ben Pierre Loti’yi sevgili vatanım kadar severim.
SÜLEYMAN NAZİF
Balkan Savaşı musibeti 20. yüzyıl ve Avrupa için bir lekedir. Pierre Loti zulüm görmüş bir milleti ve muazzam vatanı ve yaşadığı dönemin şerefini ve haysiyetini gelecek nesillere karşı savun du. Pierre Loti 19. ve 20. yy.’in en büyük yazarı değil en asil, en mert insanı olduğunu gösterdi.
İSMAİL HAKKI (BALTACIOĞLU)
Benim kalbimde, büyük Pierre Loti için iki duygu yaşar: hürmet ve muhabbet.
AKA GÜNDÜZ
Pierre Loti’ye olan saygımın derecesi Hindistan’ı ingiliz sömürgeciliğinden, Kafkasya’yı Moskof pençesinden kurtaracak kahramanlara karşı olan hürmet ve minnetimin derecesiyle ölçülebilir.
RECAİZADE MAHMUD EKREM
Ciltlerle dolu müstesna yazılarıyla haklı bir şöhrete erişen Pierre Loti Osmanlılar lehindeki, hak uğrundaki mücadelesiyle bu büyük milletin bütün gösterişi ile yüzyılımız tarihine ulaşacak şükran ve minnete lâyıktır.
ENVER PAŞA
Pierre Loti insanlığın yücelmesine yönelik düşüncelerden başka hiç bir çıkar ve engel tanımayarak bize acıdı, bizi sevdi. Bunu kişisel çıkarlarını düşünmeden açıkça söyledi. Böyle bir insan her an övülmeye layık ve büyüktür, bu büyüklüğü de ölümsüzdür.
CELÂL SAHİR
İçinde bulunduğumuz uygarlık yüzyılında gerçekleri açık söylemek, günahsız zulüm görmüşlere yüksek sesle acımak, seçkin kişilere mahsus bir meziyettir. Hele bu gerçekler Türklüğün lehine ve zulüm görenler de Türkler ise, Pierre Loti’yi işte bu seçkin kişilerden biri olduğu için saygıyla selamlı yorum.
MEHMET FUAT (KÖPRÜLÜ)
Kalplerimizin yasla dolduğu uğursuz dakikalarda Pierre Loti’nin feryadı bize ümit çiçekleri açtırdı. Bu büyük adam, insanlığın buzlaşan kalbine biraz olsun şevkat havası aşıladı.
EBÜLULA (MARDİN)
Yüksek hak idealine yönelik gayretleriyle sivrilmiş bulunan Pierre Loti’yi hakkın yegane savunucusu olarak görüyorum.
MEHMET EMİN (YURDAKUL)
Pierre Loti’nin büyük adı bizim yüreklerimizden silinmeyecektir. Bu adalet ve hakikatin kahramanını nankörlük bilmeyen Türk elinin en sonuncu evladı saygı ile selamlayacaktır

{tab=Documents en ligne}

{slider=Ouvrages de Pierre Loti en ligne}Aziyadé http://archive.org/stream/aziyadextraitd00lotiuoft
Discours de Réception de Pierre Loti à l’Académie Française http://archive.org/details/discoursdercep00loti
La mort de notre chère France en Orient http://archive.org/details/lamortdenotrech00loti
Les alliés qu’il nous fraudrait http://archive.org/details/lesallisquilno00loti
Les Désenchantées : roman des harems turcs contemporains http://archive.org/details/lesdsenchant00lotiuoft
Figures et choses qui passaient http://archive.org/details/figuresetchoses00lotigoog {/slider}
{slider=Sources et documents}
Collections de photographies sur Gallica
Pierre Loti en officier http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b14000063
Pierre Loti et sa famille http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b14000011
Pierre Loti en civil http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b1400003v
 
Sources consultées par Alain Quella-Villéger pour rédiger son ouvrage Évadées du harem : Affaire d’État et féminisme à Constantinople (1906), A. Versailles 2011 : http://www.andreversailleediteur.com/upload/args/sourcesbiblio.pdf
Un mémoire de M2 consacré à la revue Şehbal : Selim Ahmetoğlu, From the Unionist Actualité to the Mass Popularity: Şehbâl (1909-1914) MA of Arts in History, Boğaziçi University, 2007 PDF
{/slider}{slider=Maison de Pierre Loti à Rochefort}La maison natale de Pierre Loti à Rochefort-sur-Mer (Charente-Maritime) a été vendue à la municipalité en 1969 par Samuel Viaud. http://www.maisondepierreloti.fr{/slider}
{slider=Presse en ligne}
L’exposition originale citait abondamment des archives de presse. Ces coupures provenaient des archives de Taha Toros. Photocopiées pour l’occasion, elles n’ont pas survécu au temps, mais certains des journaux et périodiques cités ont depuis créé des portails de consultation de leurs archives. L’accès aux documents est le plus souvent payant.

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