D’une année civile à l’autre…
Chers tous,
L’année 2013 aura été pour l’IFEA une année de sécurisation du bâtiment, de consolidation du capital fixe de l’unité, des ressources et des relations de recherche, ainsi qu’une année d’ouverture à d’autres ressources et réseaux, de même qu’à d’autres thématiques de recherche. Après le récolement de la bibliothèque réalisé à la fin 2012, les lacunes et pertes ont commencé à être comblées, la formule « présentoir thématisé » a permis à chaque chercheur de tester le fonds sur son domaine et, le cas échéant, de l’enrichir. La conférence « Ernest Chaput » à İstanbul Üniversitesi (le 10 décembre 2013) a inauguré la valorisation du fonds et des « grands auteurs » de notre bibliothèque… Les voies pour le financement de la restauration des ouvrages et cartes endommagés ont été enfin trouvées. Les programmes de numérisation en attente depuis quelque temps ont connu une accélération, tant du côté de revues.org que du côté de Persée, de la BNF que de Salt-Galata.
Dans le domaine du débat d’idées et des expositions, la collaboration avec l’IFT a été entière pour l’archéologie comme pour la réflexion sur les mémoires anatoliennes de France et sur la construction turque de la Méditerranée. Au rang des nouveaux partenariats, signalons ceux avec la Fondation Arkas, le Musée Sabancı, Groupama ou l’Association des Anciens Élèves du Lycée Saint-Joseph. Sur le front des publications, outre les nombreuses publications des chercheurs, on signalera la relance des Dossiers de l’IFEA, avec la sortie en novembre 2013 de l’étude sur les relations turco-syriennes.
2014 sera l’année de la visite du président de la République française en Turquie, l’année des débuts de la commémoration de la Grande Guerre (pour laquelle l’IFEA a reçu une labellisation de la Mission du centenaire), l’année des élections locales et présidentielles turques (sauf coup d’éclat… ), l’année du lancement de la coopération avec l’antenne d’Erbil de l’IFPO… et de biens d’autres moments : conférence Soft-Power, conférence « pouvoirs locaux » en collaboration avec CERI-Sciences Po et Sabancı Üniversitesi, poursuite de l’ANR « Transfaire », début de nouvelles ANR (« Marges », « Nécropoles »), rencontres d’hittitologie pour les cent ans de la naissance d’Emmanuel Laroche, directeur de l’IFEA de 1965 à 1975…
Du côté des personnels, en septembre 2014, deux des trois pensionnaires scientifiques seront renouvelés : le pensionnaire « Études contemporaines » et le pensionnaire « Archéologie », de nouveaux doctorants viendront grossir le rang des doctorants existants…
En outre, plusieurs Dossiers de l’IFEA sont attendus « Nouvelle bibliographie d’Istanbul (2000-2013) », « Enseigner la Première Guerre mondiale en Turquie et en France », « Les routes culturelles », « Les relations turco-iraniennes depuis 2000 »…), signe de l’inflexion de la politique de publication en direction du online, la relance d’Anatolia Moderna (sous un autre nom), la poursuite de la collection online « Rencontres archéologiques de l’IFEA », comme des coéditions sont à l’agenda.
En cette veille de nouvel an, alors que dans les rues d’Istanbul les passants en quête de distraction, les curieux excités, les touristes étrangers abasourdis côtoient des réfugiés syriens qui mendient et des policiers, civils ou non, en surnombre, alors que les condamnés des procès Ergenekon caressent l’espoir d’être rejugés, que la valse des procureurs et des commissaires continue, que les démissions de députés AKP se poursuivent… l’urgence d’un travail de recherche, raisonné et pausé, bien connecté au potentiel de recherche en France, semble se faire de plus en plus sentir.