Umut Sari, Marie Vogel – Gökçeada : Espace social, usages de la nature, et mobilisations environnementales – 24/11/2016

Jeudi 24 novembre 2016 à 18h à l’IFEA
Umut Sari
(ENS Lyon), Marie Vogel (ENS Lyon/Université de Galatasaray)
Dans le cadre du Séminaire « Recompositions, représentations et usages de l’environnement en Turquie et dans son voisinage »

Inscription avant le 23 novembre : https://www.inscription-facile.com/form/BwhENu9YX7qYvD39xzK2

« Gökçeada : Espace social, usages de la nature, et mobilisations environnementales »

Les analyses en sciences sociales sur la question environnementale tendent à se focaliser prioritairement et  très légitimement sur les grands projets/grands enjeux/fortes mobilisations et sur les grands récits qui l’accompagnent. Le point de vue proposé par cette présentation est autre par l’espace choisi et la perspective retenue. Comment les logiques néolibéral et développementaliste pèsent-elles dans des contextes où la perspective de « grands projets » est peu pertinente, où les enjeux sont autrement composés et où existe un potentiel pour d’autres formes de développement ?  Comment l’espace naturel est-il perçu, mobilisé et requalifié (matériellement, symboliquement) par les habitants ? Dans quelle mesure et comment la thématique environnementaliste s’articule-t-elle aux appartenances sociales locales et à leur redéfinition ? Gökçeada, par son l’insularité, son capital environnemental fort et son histoire spécifique offre un terrain intéressant pour un tel questionnement.

La présentation à deux volets repose sur une recherche terminée (M2)  qui porte directement sur les mobilisations environnementales à Gökçeada et une recherche en cours plus large dans sa thématique (gestion publique, usages de la nature et transformations des appartenances sociales) qui vise à saisir comprendre comment les usages de la nature/de l’environnement  (au sens large du terme) sont différenciés socialement, thématisés selon les appartenances sociales locales.

Avec ces deux entrées, l’objectif  de cette présentation est de contribuer à rendre compte des formes et logiques ordinaires de la construction sociale de l’environnement et de la nature en Turquie, et de réintroduire la biopolitique comme une dimension discrète de celle-ci.