Ma thèse porte sur les relations entre le détroit du Bosphore et la production de la ville ordinaire. J’étudie la production de la ville, en m’intéressant aux acteurs publiques mais aussi aux aménagements effectués par la population et à l’auto-construction, sur un site extraordinaire. Je m’intéresse au rôle que le Bosphore joue dans la ville, pour renseigner comment ce carrefour est habité, comment le détroit est franchi et surtout comme sa présence et sa proximité sont mobilisées par différents acteurs. J’étudie donc la construction, les modifications, destructions, transformations des quartiers riverains, en lien avec les paysages du Bosphore, perçus comme des aménités environnementales valorisées, et avec les infrastructures de franchissement, de transport et de navigation. Je fais l’hypothèse que ce site extraordinaire permet d’observer des infrastructures de grande ampleur mais aussi des dynamiques ordinaires d’urbanisation, de transformations et de reproduction de la ville sur elle-même, d’attachement à l’environnement urbain et d’aménagements discrets.