Olivier HENRY, Lars KARLSSON, Jesper BLID, Ragnar HEDLUND, Baptiste VERGNAUD, Pontus HELLSTRÖM, Thomas THIEME, Agneta FRECCERO, Elifnaz DURUSOY, A. Gülriz BİLGİN-ALTINÖZ, Fatma BAĞDATLI-CAM, Axel FREJMAN et Pascal LEBOUTEILLER,

Labraunda 2012 - Rapport préliminaire, Anatolia Antiqua XXI Istanbul, Paris, IFEA - De Boccard 2013

Une version en ligne de ce rapport est disponible sur le site officiel de la mission Labraunda : http://www.labraunda.org/Labraunda.org/Report_2012_eng.html

Au cours de la campagne 2012, l’équipe est « revenue » au cœur du sanctuaire de Labraunda. Aucune opération n’avait en effet eu lieu à l’intérieur du mur de temenos depuis 1990. Au cours de cette campagne, les fouilles se sont concentrées sur cinq secteurs (fig. 01) : l’acropole du sanctuaire (zone 1), dont la porte monumentale a été dégagée, mettant en lumière un système complexe avec cour intérieure relativement rare dans la région ; le sanctuaire dit de Kybele (zone 2), que l’on soupçonnait être à l’origine du développement du culte à Labraunda et qui a révélé les premières traces connues, à Labraunda, d’une présence à l’Age du Bronze Ancien ; la tombe monumentale (zone 3), dominant la terrasse du temple, dont la fouille menée alentour a permis d’exposer une grande structure en Pi, témoin probable d’un important culte dédié au(x) propriétaire(s) du Mausolée, tout en offrant des informations précieuses quant à l’architecture de la superstructure effondrée de ce dernier. Nous avons également procédé au dégagement du retour ouest (zone 4) du long mur de terrasse situé à l’entrée du site. Enfin, un sondage profond a été creusé à l’angle extérieur sud-ouest de l’Andron A (zone 5), révélant une fondation de plus de 4 m de profondeur. Outre les opérations de fouilles, l’équipe a travaillé à renouveler, préciser ou compléter la documentation du site : analyse des éléments d’architecture de la terrasse M (sous la terrasse du temple) qui appartenaient probablement à une grande basilique romaine (zone 6) ; mise en place d’un Système d’Information Géographique ; reprise du plan ancien du sanctuaire avec un travail de relevé topographique moderne ; analyse de la « route culturelle » de Milas à Labraunda. Les opérations de mise en valeur ont porté sur le projet de restauration de l’Andron A, la conservation et la restauration des marbres, la production d’une nouvelle brochure en trois langues (turc, anglais et français), la mise en place de nouveaux panneaux de signalisation, la réfection du toit des dépôts archéologiques (zone 7), la création de barrières métalliques visant à limiter l’accès du site au bétail, la mise en valeur de la fontaine centrale, la réfection de murs de terrasse, etc."