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La bibliothèque et l'atelier de cartographie sont ouvert sur rendez-vous

Métropole de Haute-Mésopotamie, Diyarbakır est une ville historique majeure du Proche-Orient. À la croisée de la Turquie, de l’Iran, de la Syrie et de l’Irak, elle est dotée d’un patrimoine unique et exceptionnel. Capitale culturelle et économique de la Turquie de l'Est, elle est le relais migratoire principal de populations rurales dont celles fuyant les conséquences des conflits nés de la question kurde ou de la politique des grands barrages. La ville  connaît une situation de forte pression démographique. De 274 000 habitants en 1980 sa population a dépassé  le million et demi d'habitants en 2012. Cette tension s’est d’abord exercée sur la ville historique dont les limites coïncident avec une muraille spectaculaire, vestige insolite du limes romain. Cet afflux de migrants, en investissant les espaces bâtis et en recyclant les matériaux trouvés sur place, menaçait d’endommager irréversiblement un patrimoine fragile, notamment la muraille devenue point d’appui de centaines de gecekondu. Cette situation a eu pour conséquence d’engager  les pouvoirs publics dans une politique active de protection et de mise en valeur du centre historique, le Suriçi, intégrant tout à la fois un cahier des charges volontariste et un rapprochement avec le monde de la recherche et de la conservation du patrimoine. Cette volonté politique s’est d’ores et déjà traduite par un certain nombre de réalisations comme la réhabilitation du quartier d'Içkale, l’aménagement de jardins publics de part et d’autres de la muraille de Diyarbakır, le rachat et la restauration d’un certain nombre de bâtiments historiques, la conception en cours d’un musée de la ville et d'un centre de recherche sur son  histoire,  son patrimoine, mais encore par des opérations en partenariat avec des organismes étrangers. Ainsi le projet Ben-U-Sen en lien avec les Ateliers Internationaux de Maitrise d’œuvre Urbaine de Cergy-Pontoise  a réuni des experts internationaux pour réhabiliter ce quartier de dipler. De même, le projet AMIDA, dans lequel s'intègre cet observatoire, associe des universités italienne, françaises, le CNRS et des chercheurs venus d'horizons différents à fins d'étudier et de valoriser le patrimoine antique de la ville et notamment dans la perspective d'une inscription du site sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.   

Cet observatoire propose des pages d’actualités relayant essentiellement des articles de presse qui permettent de comprendre l'importance des politiques patrimoniales dans le Sud-Est de la Turquie, des ressources documentaires, et enfin des pages davantage consacrées à la recherche, à ses résultats et à la présentation, sous forme de petits articles, du site historique.