Mobilité Turquie-France

La Fondation Maison des sciences de l’homme, en partenariat avec l'FEA, propose des aides à la mobilité pour des séjours en France de 2 à 3 mois aux chercheur.e.s postdoctorant.e.s turc.que.s ayant soutenu leur thèse en SHS à partir de 2016.

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La bibliothèque et l'atelier de cartographie sont ouvert sur rendez-vous

Constantinople prend la suite d’une petite ville qui avait été fondée par les Mégariens au VIIe s. et n’avait connu, en dépit de sa position, qu’un développement limité aux époques classique, hellénistique et romaine. De ces installations, les plus importantes étaient sans doute les deux ports de la Corne d’Or, le Néorion et le Prosphorion.
Constantin et ses successeurs accroissent considérablement la superficie de la ville, aménagent son hinterland (défense et alimentation en eau), créent deux nouveaux ports sur la Propontide avec les greniers pour stocker le blé amené d’Egypte par la flotte annonaire. Théodose II construit de formidables murailles terrestres, que des découvertes et des restaurations récentes ont permis de mieux connaître. A l’intérieur de l’espace urbanisé, borné par la muraille de Constantin, du terrain est gagné sur la mer, des terrassses sont aménagées. Des grands axes (cardines et decumani), le principal et le mieux connu est la Mese, occupée en partie par l’actuelle Divan Yolu, qui partait du Palais, bâti sur le modèle tétrarchique (accolé à un hippodrome), et de la cathédrale, Sainte-Sophie, et décrivait une fourche à hauteur du Capitole et du Philadelphion. Le bras Sud aboutissait à la Porte Dorée de la muraille de Constantin, puis continuait vers la Porte homonyme de la muraille thédosienne, toutes deux empruntées par les cortèges triomphaux, et se fondait dans la Via Egnatia. Le bras Nord menait aux Saints Apôtres, puis à la porte du Deuteron et à la porte de Charisius dans la muraille théodosienne. Ces voies à portique étaient rythmées par des places de forme variées, des tétrapyles, des nymphées. Des colonnes honorifiques, des groupes statuaires, des statues d’empereurs et de hauts magistrats les décoraient. Les portiques regroupaient différents marchands et artisans, rangés par spécialités, dont les bazars actuels sont les lointains survivants. Les itinéraires impériaux empruntaient ces voies lors de processions faites aux différents sanctuaires de la ville. Les bâtiments publics étaient loin de se limiter aux églises : des basiliques judiciaires, des sénats, des prétoires, une université ont pu être localisés grâce aux sources écrites. L’habitat reste mal connu : des domus à étages ont dû coexister avec de grandes maisons individuelles, comme à Ephèse.
Idéologiquement, économiquement, architecturalement, Constantinople s’inscrit dans le grand mouvement d’urbanisme égéen et proche-oriental qui dure jusque vers le milieu du VIe s. Elle influença même à partir du milieu du Ve s. de grandes métropoles régionales comme Antioche, Alexandrie, Carthage, Ravenne, Jérusalem.