Mobilité Turquie-France

La Fondation Maison des sciences de l’homme, en partenariat avec l'FEA, propose des aides à la mobilité pour des séjours en France de 2 à 3 mois aux chercheur.e.s postdoctorant.e.s turc.que.s ayant soutenu leur thèse en SHS à partir de 2016.

Bibliothèque

La bibliothèque et l'atelier de cartographie sont ouvert sur rendez-vous

Dans cette intervention, j'entreprendrai une analyse critique de la notion de guerre totale. Cette notion permet d'inscrire dans un contexte plus holistique la guerre moderne et industrielle et de manière plus spécifique, la Grande Guerre. J'analyserai les possibilités et les limites que permet l'usage de cette notion dans l'expérience ottomane de la Première Guerre mondiale. Au sein de la nouvelle historiographie militaire, la notion de guerre totale importe beaucoup, car elle permet de nous renseigner sur les liens organiques entre événements militaires, politiques, sociaux et culturels. A l'exception de quelques exemples notoires au cours de ces dernières années, l'histoire militaire ottomane et plus particulièrement l'histoire ottomane de la Première Guerre mondiale ne parviennent pas véritablement à s'enrichir d'autres domaines de l'histoire. On peut tout à fait observer l'équivalent en histoire sociale, économique et culturelle ottomane qui, de la même façon, ignore le potentiel représenté par l'histoire militaire. Or, une telle synthèse s'avère à mon sens nécessaire, c'est pourquoi je m'efforcerai d'en expliquer ici les raisons. Cependant, je mentionnerai aussi les limites que peut engendrer cette notion de guerre totale, en soulignant qu'une trop forte focalisation sur elle pourrait occulter les phénomènes de résistances à la mobilisation, de mutineries ou de désertions.