Jeudi 20 octobre2016 à 18h30 à l'IFEA
Philippe Bourmaud (IFEA / Université Lyon III)
Dans le cadre du séminaire "Sciences et savoirs dans l'Empire ottoman"
Inscription avant le 19 octobre : https://www.inscription-facile.com/form/60r10ILWJLQ5YH7zbYdP
Avec la Première Guerre mondiale, le réseau de communication épidémiologique s'est systématisé à l'intérieur de l'Empire ottoman, en particulier face aux crises sanitaires liées à la dégradation des conditions de vie : le typhus et le choléra sévissent parmi la population civile et dans l'armée. L'historiographie a souligné le rôle de ces épidémies dans la conduite des opérations militaires. Elle a cependant laissé en filigrane l'épidémie qui s'installe au moment de l'effondrement de l'armée ottomane, en septembre-octobre 1918 : la grippe dite « espagnole » dont la pandémie affecte tous les belligérants. Que sait-on alors de l'épidémie, de son ampleur et de ses modalités de transmission ? Que nous apprend-elle de l'organisation anti-épidémique des différents belligérants engagés sur le territoire ottoman ? L'information épidémiologique apparaît limitée et éclatée : le morcellement territorial en cours semble avoir immédiatement eu des conséquences aggravantes sur la santé publique en faisant éclater les réseaux ottomans d'information et en soumettant les mesures de prévention aux priorités des armées d'occupation.