Mobilité Turquie-France

La Fondation Maison des sciences de l’homme, en partenariat avec l'FEA, propose des aides à la mobilité pour des séjours en France de 2 à 3 mois aux chercheur.e.s postdoctorant.e.s turc.que.s ayant soutenu leur thèse en SHS à partir de 2016.

Bibliothèque

La bibliothèque et l'atelier de cartographie sont ouvert sur rendez-vous

L’objectif est de montrer à un public turc, dans des lieux et sous des formes diversifiés, qu’il peut être intéressant de porter le regard sur la diaspora anatolienne de France, ensemble pluriel qui ne peut être réduit aux caricatures qui en sont parfois faites. De la même façon que, pour avancer dans la réflexion collective sur un passé douloureux et sortir des apories lancinantes, il convient de faire comprendre en France qu'il y a désormais en Turquie un débat sur le génocide, il paraît important vis-à-vis des publics turcs, d’essayer de dédiaboliser la figure de la “diaspora arménienne” de France. Pour ce faire, on voudrait donner un visage et surtout une voix à ces diasporas, à travers des individus qui témoigneront de leur expérience française de la diaspora d’Anatolie. Ce faisant, il sera possible de saisir la diversité des positionnements et surtout les nombreuses intersections entre diaspora(s) arménienne(s) et diaspora(s) turque(s) de France. Sachant que l’expression de diaspora turque est récente et connotée et que le concept de diaspora anatolienne se présente plus comme un horizon de réflexions et de convergences que comme une donnée évidente.

En d’autres mots, c’est à partir de l’expérience française commune de ces diasporas que les expériences anatoliennes pourront être remises en perspective et que la provenance commune pourra être autrement formulée. Les mémoires croisées, proches, de France – c’est là notre postulat - peuvent permettre de reconstruire les mémoires communes anatoliennes, plus éloignées.

L'idée de cette série de quatre rencontres – dont la première a eu lieu le 29 avril 2013 - est donc de sortir des grands récits nationaux/confessionnels et des assignations identitaires fixistes pour entendre des témoignages personnels et concrets qui pourront faire réaliser les liens et affinités, trop souvent occultées, entre les diverses composantes de cette diaspora anatolienne de France. Le projet est de s'intéresser au local et à l'individuel, en étant attentifs aux interactions entre Français d'origine arménienne et Français d'origine turque, dans des filières professionnelles ou dans les quartiers. Pour en finir avec les considérations identitaires désincarnées si rébarbatives, il nous faut entrer dans l'épaisseur parfois déstabilisante des expériences singulières, toujours complexes et apparemment contradictoires ....

Les quatre rencontres organisées sont dédoublées, une à l’IFI, une à l’extérieur, en collaboration avec des pouvoirs locaux ou des organisations de la société civile. Les rencontres sont enregistrées et ces mémoires diasporiques singulières consignées.

{tab=29/04/2013}

Trajectoires et mémoires croisées : voix des diasporas anatoliennes de France

Modérateur: Ferhat Kentel

L’Institut Français d’Etudes Anatoliennes (IFEA) propose, en partenariat avec l’Institut français à Istanbul, un cycle de rencontres-débats afin de donner des visages et des voix aux diasporas anatoliennes de France. Ces témoignages d’hommes et de femmes nous éclaireront sur la diversité des positionnements et sur les nombreux points de rencontre entre « diasporas arméniennes » et « diasporas turques » de France. Ainsi mises en perspectives, les mémoires croisées de l’immigration en France peuvent permettre de reconstruire les mémoires communes anatoliennes. Lors de cette première rencontre, Anahide Ter Minassian (historienne), Kader Gömengil (architecte) et Norbert Nighoghossian (médecin) évoqueront leur vécu.

{tab=03/10/2013}

Les fontaines de Habap - L'histoire d'une restauration

FILM ET RENCONTRE AVEC LA PARTICIPATON DE FETHİYE ÇETİN

Habap est un village d’Elazığ qui avait une importante population arménienne jusqu’en 1915.  Portant à l’époque le nom Havav en arménien,  ce village avait un monastère, deux églises ainsi que deux fontaines datant du 17ème siècle. Les deux fontaines de Habap où a vécu Heranuş Gadaryan, dont la vie a été relatée par sa petite-fille Fethiye Çetin dans un livre intitulé « Ma  grand-mère », ont été restaurées en 2011 à l’initiative de la Fondation Hrant Dink. La réalisatrice Dilek Aydın raconte l’histoire de ce projet de restauration dans un documentaire à travers le témoignage de Fethiye Çetin.

La projection du film, en présence de la réalisatrice, sera suivie d’une rencontre avec Fethiye Çetin, parraine du projet, et Aram Kerovpyan, représentant de la Fondation Terre & Culture, partenaire du projet. Elle sera modérée par la Fondation Hrant Dink.

Film en turc, sous-titré en français. Traduction simultanée pour la rencontre.
Entrée libre.

http://www.imdb.com/video/wab/vi576890649/

{tab=14/02/2014}

L’engagement dans la société civile

Le cycle Trajectoires et Mémoires Croisées : Diasporas anatoliennes de France, proposé avec le partenariat de l’Institut français d’études anatoliennes et l’Institut français à Istanbul, se poursuit en 2014 avec une rencontre entre la Fondation Hrant Dink, représentée par Cengiz Aktar, et Katia Boudoyan, historienne, directrice de la Maison de la Culture Arménienne de Décines et responsable du tout nouveau Centre National de la Mémoire Arménienne. Ces deux ONG présenteront leur engagement associatif local et comment, à travers leurs actions de terrain, elles traitent des questions de mémoire et d’identité.

{tab=13/05/2014}

PAR JANINE ALTOUNIAN ET BELLA HABIP

Essayiste et co-traductrice de Freud depuis 1970, Janine Altounian a publié en 2009 aux PUF, un ouvrage autour d’un récit de la catastrophe de 1915 écrit par son propre père Vahram, alors tout jeune. Cette trace miraculeusement préservée va cristalliser le travail de mémoire et de transmission. Ecrit en langue turque mais avec des caractères arméniens ce journal de déporté – en passe de paraître en turc aujourd’hui – est un héritage traumatique que sa fille n’a de cesse de retravailler depuis sa redécouverte. Une expérience qui doit être partagée par tous ceux qui ont à négocier avec un héritage encombrant. Bella Habip sera aux côtés de Janine Altounian et apportera son regard de psychanalyste.
Lien de la vidéo sur Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. disponible Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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